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 Frau Blau - Blue, blue roses...

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Gabriel
Victom Black
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MessageSujet: Frau Blau - Blue, blue roses... [en cours]   Frau Blau - Blue, blue roses... EmptyLun 6 Fév - 16:15

Carte d'identité

Nom : Rosengarten
Prénom : Solveig
Surnom : Frau Blau
Âge : 35 ans
Sexe : Féminin
Groupe : Blaue Hunde, what else ?
Rang : Fondatrice




Portrait Robot & Psychologie

Description Physique

Peu nombreux sont ceux qui ont assez approché la Dame pour saisir toute la complexité de ce personnage de premier plan. La plupart des gens s’arrêtent à sa simple présence, terrifiante lorsqu’on a le moindre détail à se reprocher. Pourtant, elle semble moins que son âge, même si sa voix harmonieuse possède l’accent indéniable de l’autorité.

Grande et fine, Frau Blau a des traits délicats et une musculature de danseuse qui cache une force insoupçonnée. Ses yeux sont bleu glacier et tout aussi froids, sa peau aussi pâle qu’un matin d’hiver, à peine marquée de rares taches de rousseur. Elle possède des cheveux fins d’un blond cendré étonnamment clair, qu’on dit très longs même si personne ne les a jamais vus détachés. Elle porte toujours une coiffure soignée composée de tresses enroulées autour d’un chignon serré, rehaussé d’un ruban bleu, c’est selon elle plus pratique à porter. Seules quelques mèches laissées libres viennent adoucir son visage à l’expression dure.

Malgré des traits fins, presque éthérés, des sourcils transparents et des cils qui ombragent à peine son regard de glace, elle dégage une impression de force implacable, une détermination à la hauteur de sa réputation. Elle ne sourit pas, jamais, ou alors d’un sourire si froid qu’aucune joie ne peut y être associée, le rictus carnassier du loup qui montre les dents avant de frapper. Personne ne sait d’où lui vient ce masque de glace qui tempère son expression, mais ses airs d’être éternellement inatteignable laissent à son visage autrement presque anguleux la douceur délicate de la féminité, celle dont l’ossature d’oiseau semble transparaître sous la peau de nacre.

Mais mieux vaut ne pas s’y laisser prendre, car ses bras graciles et ses jambes fines ont la résistance, la souplesse et la force de l’arc tendu. Frau Blau se meut gracieusement, avec une maîtrise parfaite de chaque geste. Sa démarche féline dénote un équilibre très sûr et la force retenue du prédateur. Tout en elle respire l’assurance, une intensité sous-jacente qui la rend capable de faire taire d’un simple regard les fiers-à-bras les plus remontés. A juste titre, car sous ses dehors de grande dame, Frau Blau ne cède rien à sa sécurité.

Elle affectionne les corsets victoriens aussi bien que les chemisiers à col haut, les manches ballon et les jupons blancs ornés d’une dentelle discrète sous d’amples robes de riche velours. Sa couleur favorite est bien entendu le bleu, qui lui valut son surnom, elle le décline sous toutes les teintes allant du cyan au bleu nuit, le rehaussant de broderies d’or ou d’argent sur des dessous toujours immaculés. Cependant, ses robes les plus extravagantes sont conçues avec le souci pratique le plus strict, et elle serait capable de tuer de sang-froid n’importe lequel de ses subordonnés sans faire un seul faux pas. Lorsque les circonstances le demandent, elle n’hésite pas à superposer à son habillement des plaques d’armure métalliques qui protègent ses avant-bras, ses hanches et le bas de ses jambes, mais cela est moins fréquent depuis qu’elle dirige les Blaue Hunde, car elle exécute rarement les missions personnellement.

Frau Blau semble bien loin des réalités de ce monde, retranchée derrière son impassibilité comme une forteresse imprenable. Son visage a la perfection froide de la porcelaine, et dans ses yeux seul transparaît le tranchant de la glace. Pourtant, elle sait utiliser ses réflexes foudroyants et son sens inné du combat avec une maîtrise que peu pourraient se vanter d’égaler. Car la Dame Bleue a connu bien des confrontations, et tout ce qui ne l’a pas tuée l’a rendue plus forte.


Description mentale

La première impression est souvent la bonne, et tous ceux qui ont rencontré Frau Blau vous le diront : elle possède une aura métallique. Elle aurait pu être la Dame de Fer, elle en a la résistance à toute épreuve, le tranchant, la souplesse qui renvoie chaque coup. Ce n’est pas la dureté cristalline de la pierre prête à éclater sous le gel, non, elle possède l’indestructibilité de l’acier trempé. Sinon, il semblerait impossible qu’elle ait résisté aussi longtemps à la tête des Blaue Hunde. Si elle a quelque part une faille, une faiblesse bien humaine, personne n’a été le rapporter, ou alors peut-être qu’elle n’en a pas. Une chose est sûre : Frau Blau ne laisse rien au hasard.

Quand il s’agit de sa position de maîtresse des Blaue Hunde, elle sait faire impression dès la première minute sur les nouvelles recrues, remettre sèchement dans le droit chemin quiconque dévierait de sa place, choisir avec discernement les missions à donner. Elle mène son gang d’une main de fer dans un gant de velours, ne cédant jamais à la plus stricte courtoisie.

Mais derrière cette apparence froide et dure, Frau Blau cache une personnalité complexe forgée par une longue histoire. Il est difficile de dire quelles pensées tournoient derrière la façade de glace de ses yeux, surtout quand elle est seule et qu’ils prennent cette expression lointaine que seuls ses plus proches lieutenants lui ont déjà vue. Elle possède une sorte de tristesse en elle, peut-être l’ombre des regrets qu’elle ne s’accordera pas, l’image rieuse de celle qu’elle ne sera plus jamais, ou l’idée qu’au fond d’elle-même, elle n’est pas plus responsable de ce qu’elle est devenue que ceux qu’elle écrase de sa puissance.

Il lui arrive de céder à des accès de mélancolie, quand ses actions et ses mobiles dansent dans sa tête pour former la chorégraphie future de ses projets. Son intelligence pratique fonctionne comme une partition de musique, dont le tempo lui donne l’énergie d’avancer, et les notes la composition infaillible de ses plans. Quelque part, c’est sa longue pratique de la musique et de la danse qui a fait d’elle un véritable génie du combat, elle y puise ses capacités tactiques d’observation et l’art de saisir le moment le plus juste pour l’exactitude du geste qui la mènera à la victoire. Elle a une sensibilité artistique bien au-delà de ce qu’on attendrait d’une femme de sa trempe, mais elle n’a pas besoin de tout prévoir pour que chacun de ses plans dégage une esthétique bien féminine. L’improvisation est une arme qu’elle manie en virtuose, et elle a surpris plus d’un adversaire en le cueillant avec la grâce froide qui lui est propre, et son implacabilité coutumière.

Frau Blau n’est pas dénuée de valeurs humaines, et si on lui prête volontiers la cruauté la plus froide et les projets les plus noirs, c’est parce que rares sont ceux qui ont été amenés à la comprendre véritablement. Une vie de confrontations, de victoires courtes et de défaites surmontées l’ont conduite à penser que seuls les forts peuvent avoir une chance de choisir leur propre destinée. Au-delà de sa résolution de devenir la plus puissante des forces de l’ombre, elle fait rejaillir sa force sur ceux qui la servent bien, leur conférant les capacités nécessaires pour survivre. C’est une école éprouvante, un sentier étroit où le moindre faux pas suscite une chute mortelle, mais Frau Blau sait récompenser ceux qui arrivent au bout. C’est cette façon de faire, donnant-donnant, qui lui laisse le loisir de choisir ses ennemis aussi bien que ses alliés, tous n’étant au final que les danseurs du ballet qu’elle chorégraphie patiemment, pas après pas, depuis la création des Blaue Hunde.

Patiente et aussi inexorable que les glaciers, Frau Blau ne néglige aucune opportunité pour arriver à ses fins. Ceux qui ont encouru sa colère froide ont eu très peu de chances de le faire deux fois, et ceux à qui ce n’est pas encore arrivé font tout leur possible pour maintenir cet état de fait. Pourtant, derrière son masque de porcelaine, tout au fond de son cœur pris par le givre, Frau Blau cultive toujours son petit jardin hivernal, à la flamme froide d’un espoir qui lui dit qu’un jour, elle y fera éclore des roses bleues.


Ambitions & Souhaits

Il y a les choses qu’on veut faire, et celles qui deviennent, à force de tendre vers elles, un principe de vie, presque un trait de caractère. Il y a des ambitions qui deviennent indissociables de votre personne, qui font partie de vous. Frau Blau, sous ses apparences glaciales, est une femme passionnée qui ne négligera aucune éventualité pour poursuivre ses rêves, pour construire un monde tel qu’elle l’a imaginé.

Le premier rêve qui a forgé sa personnalité est un rêve de feu et de sang, de vent violent et d’eaux déchaînées, un rêve de fer et d’obscurité qui lui a appris que seuls les plus forts survivent. En suivant ce rêve, Frau Blau décida de devenir la plus forte de tous, et de tout faire pour que ceux qui la suivraient aient eux aussi la force de survivre et de vaincre leurs adversaires dans ce cirque cruel qu’est la vie. Elle leur donna les armes dont ils avaient besoin, et pour cela elle ne fut pas tendre.

Le second rêve repose dans les limbes de l’oubli, dont il ne sort que rarement. Enfermé dans un écrin de velours soigneusement verrouillé au fond des souvenirs d’enfance de Solveig, il renferme la pureté de la neige et l’éclat du soleil en hiver, la danse gracieuse d’une jeune fille allemande et la senteur inimitable des roses bleues. Quand il refait surface, la dame bleue redevient un peu de ce qu’elle aurait pu être si le destin en avait voulu autrement, elle retrouve un peu de la fragilité et de la mélancolie qu’elle porte en elle. Mais il est aussi la source de l’obsession la plus inhumaine de Frau Blau, celle de retrouver le jardin de roses, celui qui lui fut arraché à jamais, et dont les couleurs rares furent irrémédiablement perdues.

Le dernier rêve vient après tous les autres, il est né d’une vie de combats et d’affrontements. Il est tissé d’ombre et rehaussé de fils d’or, il possède la précision terrifiante du coup de feu et la droiture de l’épée d’acier trempé. C’est un rêve de batailles et de gloire, un rêve de puissance et de panache. Aussi froide que les guerriers d’antan, Frau Blau puise les racines de son éducation dans l’érudition de la noblesse allemande et dans la sensibilité simple des enfants éduqués en pleine nature. De son âme assombrie de souffrances et endurcie comme le bois passé à la flamme, finissent par ressortir de lumineuses valeurs morales. Du fond de son innocence déchue, elle rêve de grandeur et de liberté.




Préférences & Relations

Quelques précisions

Orientation sexuelle : Personne ne lui connaît vraiment de relation, elle reste très mystérieuse là-dessus.
Loisirs : Piano, jardinage, danse classique et lecture des journaux.
Objet fétiche : Une rose bleue imaginaire. Elle serait capable de tuer juste pour en avoir une.
Autre : Elle possède une phobie grave, détaillée en fin de biographie.


Situation Relationnelle

Quelqu’un de l’envergure de Frau Blau possède des contacts partout, et en même temps peu de gens ont réellement l’occasion de l’approcher en personne. Voyons de plus près quel genre de relations elle entretient avec le reste du monde.

Blaue Hunde : C’est son clan, presque une seconde famille dont elle serait la matriarche sévère et révérée. Elle n’hésite pas à imposer sa marque auprès des nouvelles recrues, à se montrer dure et à les pousser dans leurs derniers retranchements. Mais c’est uniquement pour tester leurs capacités et pour ensuite les amener au sommet de leur art. Frau Blau est de celles qui savent récompenser ceux qui la servent bien, tous les membres assez anciens du gang le savent.

Red Victom Justice Agency : Les agents de la RVJ sont les adversaires quotidiens des Blaue Hunde, ils ont le chic pour mettre leur nez dans ce qui ne les regarde pas et constituent le plus grand obstacle à la suprématie totale des Blaue Hunde. Frau Blau n’hésite pas à les faire éliminer plus ou moins discrètement une fois qu’elle en a tiré toutes les informations possibles. Si vous faites partie de la RVJ, prenez garde !

Victom Black : On dit qu’il est son reflet en négatif, poursuivant un but opposé avec des méthodes similaires. Pour elle, c’est l’ennemi qui lui permettra de donner toute sa mesure, de déployer toute sa force et de s’élever bien au-dessus de la communauté des criminels. Elle a un grand respect pour Victom. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle cherche à le tuer. Et elle ne doute pas d’y arriver.

Gabriel : Un de ses meilleurs lieutenants, la raison la plus simple en est que c’est le meilleur assassin des Blaue Hunde, et qu’il ne supporte pas la hiérarchie. D’ailleurs, le jour où il arrivera à tuer Frau Blau, il n’aura plus aucune raison de lui obéir. Mais ce jour là n’est pas encore venu, même si ce n’est pas faute d’essayer, sous le regard froid et presque amusé de sa maîtresse. Il n’est pas toujours évident d’obtenir quoi que ce soit de ce joli cœur qui rêve de n’en faire qu’à sa tête, mais Frau Blau sait comment s’y prendre. Elle est bien la seule, d’ailleurs, et également la seule à connaître sa véritable identité, ne serait-ce que pour la sécurité de ses propres subordonnés.

Valerian : Son premier bras droit, le plus ancien de ses subordonnés et probablement le plus fidèle. Un homme de l’ombre qui n’a cessé de prouver sa valeur depuis la fondation des Blaue Hunde.

Lavi : L’enfant qu’elle a rendu fort, celui qu’elle a élevé, aussi, du moins au début. S’il s’est enfui c’est qu’il était assez fort pour gagner sa liberté. Et s’il se met en travers de sa route, il devra défendre sa vie comme tous les autres avant lui. Car seuls les forts survivent…

Demetri Keller : L’homme qu’elle retrouvera un jour. Probablement le premier responsable de ce qu’elle est devenue, la raison de son premier contact avec le milieu du crime organisé, bien malgré lui. Peu importe le temps passé depuis cette époque lointaine, et peu importe que ce nom n’évoque plus rien à personne. Elle a encore à comprendre les raisons de sa fuite et à prendre sa revanche sur l’histoire.




Biographie

Passé


*
L’enfant des neiges
(0 – 8 ans)

Solveig Rosengarten est née au nord de l’Allemagne, à Kiel, une ville côtière encadrée de falaises donnant sur la mer Baltique. Un vent glacial y souffle une grande partie de l’année, et le reste du temps tout disparaît sous une neige épaisse. Premier enfant d’un père Allemand et d’une mère Danoise, elle hérita du prénom de sa grand-mère maternelle et du nom de son grand-père paternel, comme le veut la coutume. Peu de choses ressortent de cette époque lointaine, de ses jeux dans la neige, des dessins tracés du bout des doigts sur le givre des vitres. Les temps étaient durs pour cette petite famille de cultivateurs, et la terre fertile prise par le gel donnait peu aux mois chauds de l’année. Mais malgré le peu de choses dont elle disposait, elle fut élevée avec amour et dans la dignité que donne la fierté de surmonter les difficultés les unes après les autres. Epargnée par ce bras de fer incessant avec la vie, Solveig grandit avec insouciance sous la protection de ses parents. Petite fille curieuse et énergique, rien ne l’arrêtait quand il s’agissait de se dépenser, courir dehors, construire d’énormes bonhommes de neige, ou faire de longues promenades dans les sentiers sauvages des environs, cherchant les traces laissées par les oiseaux et les lièvres sur le manteau immaculé lorsque son père l’autorisait à l’accompagner.

Dans chaque histoire il y a un envers pour le décor lumineux, et dans celle-ci la blancheur de la neige ne fit que cacher un peu trop longtemps la nuit qui s’approchait. Le père de Solveig tomba gravement malade un hiver où le gel avait prématurément envahi les champs. Il avait trop travaillé dans le froid et le vent qui soufflait depuis la mer, et la fièvre le prit peu avant Noël, pour ne plus le lâcher. Malgré tous les soins de sa femme, il succomba à la maladie, laissant sa famille sans ressources alors que la neige tombait encore au-dehors. La mère dut s’employer en ville à de menus travaux, mais la saison était dure et elle arrivait à peine à rassembler de quoi manger pour la petite Solveig. L’année passa, et les champs furent envahis de mauvaises herbes, faute d’entretien suffisant. La terre elle-même tarit ses richesses, l’été trop court ne donnant que peu de réserves pour affronter les grands froids. Alors vint la famine, le long frisson de la fièvre, le hurlement glauque du vent à travers les fissures de la petite maison perchée sur la falaise. Poussée dans ses derniers retranchements, la mère de Solveig finit par retourner en ville trouver une autre sorte d’emploi, de ceux qu’on n’exécute qu’en désespoir de cause. Mais ses attraits fanés et sa santé déclinante ne résistèrent pas à la rudesse d’un soudard, un soir où la neige montait pratiquement jusqu’aux vitres des ruelles.

Solveig attendit longtemps le retour de sa mère. Elle savait qu’il lui arrivait de passer plusieurs jours en ville, pour ne pas affronter trop souvent le long chemin balayé par le vent. Elle rentrait toujours, ramenant du poisson séché et des fanes de légumes qu’on lui avait parfois données, pour en faire une soupe chaude et réconfortante. Mais cette fois là, elle avait attendu plus longtemps, jusqu’à ce que les maigres tisons de l’âtre se couvrent de cendre, encore, et même après avoir ranimé le feu plusieurs jours de suite pour réchauffer ses membres transis. Alors, elle avait eu faim, plus faim que jamais dans cet hiver interminable. Et quand, quelques jours plus tard, la lettre lui parvint enfin, elle savait déjà que sa mère ne reviendrait pas.


**
La fillette sur la falaise
(8 – 11 ans)

Solveig n’était pas fille à se laisser faire, et ce fut probablement ce qui lui sauva la vie cette fois-là. Elle avait compris qu’elle ne pourrait compter que sur elle-même, et la faim qui la tenaillait la fit sortir de chez elle comme un loup affamé. Elle frappa à toutes les portes isolées des maisons des environs, offrant ses services, mendiant quand on ne pouvait l’employer, surmontant ses faiblesses et les revers avec la même obstination. Elle apprit du fils des voisins à poser des collets dans la neige, sous les buissons où les petits animaux étaient trahis par leurs traces. Elle vendit les maigres possessions de ses parents quand elle n’eut plus le choix, puis, enfin, la terre se réchauffa alors que la saison tournait au printemps.

Là était sa chance de trouver de quoi passer l’hiver pendant les jours qui allaient suivre. Elle connaissait le pays, les chemins qu’elle avait tant de fois suivis avec son père, les passes invisibles où poser ses collets. Elle passa l’été à chasser, à marchander à grand-peine le produit de ses journées avec les bouchers de la ville, qui lui accordaient tout juste le prix de sa viande. On ne commerce pas avec une gamine, eut-elle de la bonne venaison à proposer. Elle alla battre la campagne à la recherche des simples que sa mère lui avait enseignés, rassemblant les herbes médicinales en bouquets qu’elle vendait au marché, ou dont elle tirait quelques pièces en frappant aux portes. La première année, cela lui suffit, car certains connaissaient la fille des paysans qui avaient trouvé une mort si tragique, et sa tête blonde et ses traits enfantins lui valaient la compassion de quelques femmes de cœur qui lui donnaient plus que les autres. L’année suivante, ce fut déjà plus difficile, la pitié éphémère des bonnes gens avait passé avec le temps, et elle dut se battre pour survivre. Elle commença à fouiller les falaises en quête des œufs des oiseaux qui nichaient là toute la saison. C’était une escalade dangereuse, un exercice de haute voltige qui nécessitait un équilibre très sûr et des muscles bien plus solides que son âge. Mais elle était coriace, assez pour s’accrocher, encore, et survivre à un nouvel hiver. Ainsi passèrent les années, chacune plus difficile que la précédente, apportant son lot d’embruns glaciaux, de passes dangereuses sur les falaises, de mouettes moqueuses, de gibier rare, de marchands sans scrupules, de fleurs fanées et de braves gens dont la charité avait déjà été épuisée. Elle avait grandi, son corps amaigri était à présent noué des muscles longs et secs que son existence de plein air lui imposait. Mais sous la peau, on pouvait voir ses côtes saillir et ses yeux creusés étaient à peine ombragés par sa chevelure trop fine et trop terne. Le vent glacé sur la lande lui susurrait qu’elle n’en avait plus pour longtemps, que chaque hiver n’était qu’une épreuve de plus en plus insurmontable, et que la vie n’avait que la saveur amère du sel sur le rivage.

Les gelées précoces avaient flétri les dernières ombelles qu’elle pouvait cueillir, et depuis des semaines elle n’avait rien attrapé dans ses collets, elle soupçonnait d’ailleurs le si gentil garçon qui lui avait montré comment les faire de les relever avant elle. Ses réserves étaient plus maigres que jamais pour un début d’hiver, et ce matin-là, sur la falaise, les rafales de vent se faisaient insidieuses, la gelant jusqu’à l’os en dépit de son manteau de peau retournée. Elle avait laissé le bleu de ses yeux se perdre à l‘horizon assombri, la mer d’acier se confondant avec le gris du ciel. Elle connaissait chaque rocher sur lequel se brisaient les vagues furieuses, sous ses pieds, chaque pierre de la falaise à pic qui la séparait de l’eau glacée, cent pieds plus bas. Derrière elle, aucun chemin ne menait à la lande, aucune trace ne restait de ses pas légers entre les bruyères dépouillées. Personne ne saurait qu’elle était venue là, comme presque chaque jour depuis plus de trois ans. Personne ne comprendrait, peut-être, le séduisant vertige qui la prenait à chaque fois, la certitude que l’océan l’accueillerait à bras ouverts pour un long sommeil réconfortant. L’impression de voler, déjà, comme les mouettes moqueuses qui tournaient autour d’elle, libres comme elle aurait voulu l’être à son tour. Libre, comme l’espace infini sous ses pieds. Elle ferma les yeux. Et fit un pas en avant.

Le vide, immense, grisant, puis le flash glacial qui effaça tout.


***
Un jardin en hiver
(11 – 14 ans)

Une lumière blanche, trop vive, la brûlait comme un fer chauffé à blanc. Elle nageait sans forces dans un océan de blancheur agressive, où aucun point de repère ne lui indiquait le haut et le bas. Comme si son corps avait perdu toute substance, et n’existait plus que par les milliers d’échardes de cristal qui la transperçaient. Elle ne savait même pas pourquoi elle était là, dans cet espace sans limites apparentes mais dans lequel elle se sentait aussi prisonnière qu’un lapin pris au collet.

Brusquement tout lui revint, le gibier pris au piège, la lande enneigée, l’appel déchirant des mouettes sur la falaise. La chute dans l’océan déchaîné… Elle ouvrit brutalement les yeux sur un carré éclatant de ciel bleu, dont la couleur uniforme semblait se refléter en touches délicates sur le vert d’un coin de jardin enneigé. Elle referma les paupières, brûlée par le soleil qui entrait à flots dans la petite chambre trop claire. Puis elle les rouvrit avec plus de prudence, et se redressa assez sur un oreiller moelleux pour apercevoir la fleur qui s’épanouissait dans un vase ouvragé, sur la table de nuit toute proche. C’était une rose splendide, mais plus étonnante que la perfection de ses pétales était sa couleur intense, d’un saphir à faire pâlir les pierreries les plus fines. Elle la contempla un instant, rassemblant les souvenirs épars des jours précédents. Deux coups discrets frappés à la porte précédèrent une voix féminine qui la tira de sa rêverie.

- Bonjour, jeune fille. Je suis heureuse de te voir éveillée. Voici des vêtements propres que tu peux mettre, puis je t’aiderai à te coiffer. Je m’appelle Maya, je suis la bonne de chambre de la maison Keller.

La petite femme vêtue du noir et blanc d’usage des gens de maison s’activait tout autour de la chambre tout en parlant, redressant les oreillers, tirant les fins voilages de la fenêtre, disposant les accessoires de toilette sur une petite table. Avec son aide, Solveig se leva lentement, prudemment, comme si elle sortait d’une longue léthargie, et enfila péniblement la robe ample serrée par un corsage simple mais bien plus délicat que tout ce qu’elle avait porté jusque là. Elle se plia sans discuter aux indications de la domestique, se laissant coiffer et débarbouiller sans broncher. Maya la distrayait de son bavardage continuel, qui éclairait peu à peu le mystère de sa présence dans une telle demeure.

- C’est la jeune maîtresse, Fräulein Ingrid, qui t’a trouvée sur les brisants lors de sa promenade, heureusement que Monsieur l’accompagnait, il t’a immédiatement fait porter secours. Je commençais à m’inquiéter, malgré les recommandations du docteur qui disait que tu ne te réveillerais pas avant plusieurs jours. Il faut dire que tu étais à demi noyée, et ces vilaines plaies, Seigneur, j’ai cru que tu n’y survivrais pas. Et on a fait mander ton nom aux alentours mais personne n’avait perdu d’enfant, pauvre petite, alors on t’a gardée ici. Comment t’appelles-tu donc ? Viens-tu de loin ? Et que t’est-t-il arrivé, un naufrage ?

Solveig secoua la tête. Elle ne savait pas par où commencer, si elle devait parler de la longue maladie, du gel, des lapins, des oiseaux de mer, de la fascination du vide. Elle porta une main légère à sa tempe, grimaçant à la sensation étrange que quelque chose n’allait pas chez elle.

- Je m’appelle… Solveig. Solveig Rosengarten. Mes parents sont morts, et je suis… tombée de la falaise. Qu’est-ce que… ?

Sous ses doigts incertains qui descendaient le long de son cou, puis de son épaule, la peau lisse et chaude avait fait place à une aspérité dure, presque fraîche. Elle se figea, puis laissa ses doigts filer le long de ses côtes, de ses reins, jusqu’à la courbe adoucie de sa cuisse. Lentement, les yeux bleus se remplirent de peur et d’incompréhension. Sous le tissu fin, d’autres irrégularités s’espaçaient le long de son corps.

- N’y touche pas… ce n’est rien, ce sont les broches spéciales que t’a posées le docteur. Il reviendra t’enlever ce qui dépasse dans quelques jours, on ne verra plus rien. Tout va bien se passer, tu vas guérir, même si cela prendra du temps après une telle chute. Et maintenant, il faut que tu manges quelque chose et que tu t’entretiennes avec Monsieur et Madame. Si tu n’as plus de famille…

Non, elle n’avait plus de famille. Mais les jours et les semaines qui suivirent furent suffisants pour que, lentement mais sûrement, elle trouve en Frau Elizabeth Keller et en Herr Demetri Keller une seconde famille. Elle fut engagée comme jardinière privée de la maison Keller, encouragée par le docteur qui recommanda une longue convalescence et une rééducation complète de son dos, de son épaule et de sa hanche gauches, fracturées lors de sa chute. Fascinée par le jardin de roses dès le premier instant, elle puisa dans ses souvenirs d’enfance pour apporter aux haies, aux arbres et aux massifs tous ses soins. Elle fit rapidement la connaissance d’Ingrid, la fille des Keller, de deux ans à peine son aînée, qui devint son amie la plus proche. Elles étaient inséparables, à tel point qu’Ingrid réussit à obtenir que Solveig partage également ses leçons de piano, de danse, de littérature et de langues étrangères.

Et Solveig se révéla douée. Malgré sa fragilité le temps de sa convalescence, et son retard considérable qui la laissait à peine arriver à lire et écrire, elle avait été endurcie par une vie en plein air et l’habitude tenace de se perfectionner dans tout ce qu’elle faisait. Pourtant, quelque chose était bien mort dans les eaux glacées de l’océan, quand elle s’était jetée du haut de la falaise. Elle avait tout abandonné, ses peurs et ses faiblesses, la terre âpre de la lande et l’obstination de s’accrocher à la vie comme un chien à son os. Mais la chance inouïe qui l’avait fait survivre l’avait amenée à servir la maison Keller, ce qu’elle faisait de tout son cœur et avec tout le respect et le soin dont elle était capable. Elle s’épanouissait comme les roses bleues du jardin clos, cueillant le jour qui se levait sans se soucier du lendemain.

Elle grandit ainsi, s’entraînant avec constance et application, apprenant les pas de danse et les notes de musique avec le même enthousiasme. Elle fredonnait en travaillant au jardin, elle esquissait des chorégraphies entre les massifs de fleurs et les seaux de terreau riche. Les années la virent passer de la petite fille maigre aux mouvements gauches et prudents à la jeune fille déliée dont les pas assurés ne démentaient aucun de ses attraits naissants. Elle remerciait chaque jour la famille Keller pour ses bontés, et servait la maison dès qu’elle le trouvait possible, aidant Maya au linge ou à la cuisine, tenant compagnie à Ingrid et la distrayant à chaque instant. Elle voyait peu Herr Demetri, un homme discret très pris par ses affaires professionnelles. Quant à Frau Elizabeth, elle dirigeait la maisonnée d’une voix douce mais ferme. Chaque employé était traité avec respect, voire amour, en échange d’un travail soigné, et on ne songeait jamais à renvoyer personne.

Pourtant, sous les auspices traîtres d’un bonheur sans mélange, peut-être eût-il mieux valu l’envisager…


****
La vierge de fer
(14 – 16 ans)

La première fois qu’elle avait vu les hommes en noir, elle arrosait un massif de roses, au coin du jardin qui donnait sur le parvis. Elle les avait vus entrer, s’installer au salon, et discuter longuement avec Herr Keller. Rien de plus qu’une réunion un peu inhabituelle car se déroulant à domicile, et dans le salon plutôt que dans le bureau privé de Monsieur. Solveig n’en avait pas fait grand cas, Ingrid n’en avait pas parlé, et Maya s’était bornée à servir du café noir. Rien qui sortait vraiment de l’ordinaire, à part peut-être le teint pâle de Monsieur et son air soucieux le reste de l’après-midi.

La seconde fois, ils étaient trois, dont un qu’elle n’avait jamais vu, grand et long comme un jour sans pain. Ils portaient des mallettes noires comme les notaires et les hommes d’affaires, et Monsieur les avait reçus en personne à la porte, refusant de les laisser entrer. Mais le grand type avait dit quelques mots et Herr Keller s’était effacé, les guidant d’un pas raide jusqu’au salon. Maya avait été congédiée avant même de préparer le café, et la discussion s’était envenimée. Solveig désherbait un parterre de fleurs, suivie d’Ingrid qui jetait des regards inquiets à travers la baie vitrée, où son père se tenait très raide et très pâle devant la mallette que l’homme au visage long avait ouverte devant lui, un sourire étrange sur le visage. De rares éclats de voix leur parvenaient, avec les hochements de tête négatifs et répétés de Monsieur, qui n’arrivait pas à détacher les yeux du contenu de la mallette. Il y avait, pour la première fois depuis l’arrivée de Solveig dans la maison Keller, de la peur dans ses gestes. Elle la reconnaissait, c’était la même terreur impuissante que celle du lapin pris au piège, qui sentait qu’il était déjà trop tard.

Le lendemain, la nouvelle tombait, de la bouche de Frau Keller, dont les douces joues étaient ternies de larmes à peine voilées. La famille déménageait. Elle refusait d’expliquer davantage la situation, mais la décision avait été prise par Demetri Keller, et elle était irrévocable. Solveig se précipita au jardin pour contempler une dernière fois les roses bleues qu’elle aimait tant, alors qu’Ingrid se réfugiait dans sa chambre et que Maya s’empressait auprès des cartons. Une fièvre maladive prit la maisonnée, les biens de la famille étaient empaquetés en catastrophe, et Monsieur ne semblait pas vouloir sortir de son bureau autrement que pour rendre ses repas du bout des lèvres, l’air sombre, en demandant si le déménagement avançait assez vite. La vérité était qu’il n’irait jamais assez vite pour sauver la maison en plus de la famille, mais c’était ce que Monsieur avait tenté de cacher à Ingrid et à Solveig. Enfin, les quelques heures d’effervescence s’achevèrent brutalement après à peine plus d’une journée. A ce moment-là, pourtant, personne chez les Keller ne songeait que la fin était aussi proche.

Elle ouvrit les yeux dans le noir complet de sa petite chambre. Elle ne savait pas encore ce qui l’avait réveillée, une réminiscence d’un instinct de survie qui lui sauverait la vie plus d’une fois. Elle se leva sans bruit, pieds nus et en chemise de nuit, et passa la porte comme un fantôme. Rien ne bougeait dans la maison, sauf une ombre diffuse qui dansait sur le mur, au bout du couloir. Une ombre soulignée d’une lueur aussi rose que l’aube. Sauf que l’horloge indiquait deux heures du matin. Solveig sentit son sang figer dans ses veines. Instinctivement, elle recula jusqu’à la chambre d’Ingrid, derrière elle, et ouvrit la porte en silence. Elle porta immédiatement une manche à son nez, pour se protéger de l’odeur dangereuse qui flottait dans l’air. Sur le grand lit, Ingrid dormait, ses narines pincées bleuies par l’asphyxie de la fuite de gaz. Solveig recula, épouvantée, et buta dans quelque chose de dur qui bloquait l’encadrement de la porte.

- Doucement, ma jolie. Tu vas aller bien gentiment là où je te dirai. Ne te retourne pas.

Deux mains fermes se posèrent sur ses épaules frêles, et le son d’une respiration filtrée par un masque à gaz lui parvint. Au-delà de sa peur, elle gardait encore la tête froide, mais ses possibilités se réduisaient désespérément. Sauver Ingrid semblait déjà impossible, se battre n’était pas vraiment une option, s’enfuir devenait difficile. Elle se laissa guider de quelques pas dans le couloir, puis pivota brusquement sur elle-même pour envoyer un coup de coude violent dans le ventre de son gardien. L’homme se plia en deux et elle courut jusqu’au bout de la coursive, débouchant sans préavis dans le salon déjà envahi par les flammes. Dehors, la baie vitrée ne cachait rien du jardin changé en brasier, les pétales bleus si délicats s’envolant avec des bouquets d’étincelles, déjà devenus cendres. Elle n’eut pas le temps d’en voir plus, car deux hommes en noir équipés de masques à gaz lui tombaient dessus, et le jardin en feu disparut avec le reste de sa conscience, dans une bouffée d’air trop lourd.

Le réveil fut brutal. Sa première pensée fut pour Ingrid, probablement morte, puis une seconde gifle vint lui rappeler qu’elle n’était pas vraiment tirée d’affaire. Elle se redressa péniblement sur ce qui semblait être un sol froid, découvrant dans son champ de vision une paire de jambes terminées par de lourdes chaussures ferrées, des murs de pierre nue, une table métallique, une porte blindée et un autre planton pour la garder. Elle releva la tête et reconnut le visage allongé et les yeux sans lumière de l’homme qui avait un jour menacé les Keller.

- Guten Tag, Fräulein. Je suis Kurt Eisenhorn. Je serais heureux d’entendre tout ce que tu as à me dire sur les raisons de la trahison de Demetri Keller.

- Je ne sais pas de quoi vous parlez. Vous vous adressez à la mauvaise personne, je ne suis que la jardinière.

- Pas de chance, petite. Tu es la seule déjà réveillée, et Herr Keller a pris la fuite. Alors parle, avant de finir comme la bonne.

- Qu’avez-vous fait à Maya ?!

- Nous, rien. Elle dormait simplement trop près de la chaudière quand la fuite de gaz a commencé. Dommage, elle ne parlera pas.

- Et Ingrid ? Et Frau Elizabeth ? Vous êtes des monstres ! Qui êtes-vous, d’ailleurs ?

Dans l’incohérence de pensées horrifiées qui lui traversaient l’esprit, Solveig ne s’était pas rendu compte des larmes qui ravageaient ses joues terreuses. Elle s’était levée d’un bond, remarquant à peine ses mains menottées, et sa colère l’aidait à ignorer le vertige qui venait de la prendre. Elle prit conscience des instruments métalliques pendus au mur, du bec de gaz, et des chaînes attachées à la lourde table autour de laquelle il n’y avait aucune chaise. Même si elle n’en avait jamais vu, elle était assez intelligente pour reconnaître une salle de torture quand elle s’y trouvait. Il ne lui fallut pas beaucoup plus longtemps pour comprendre que la famille Keller s’était retrouvée impliquée dans une affaire criminelle quelconque, et que le comportement de Herr Keller avait déplu à l’homme qui lui parlait. Déplu au point d’incendier la maison aux roses bleues et d’assassiner Maya, au point d’envisager de torturer sa femme, sa fille et leur demoiselle de compagnie. Elle voulut crier mais elle ne sentait plus sa voix, elle voulut pleurer mais ses joues étaient déjà trempées de larmes. Alors, elle lança à son tortionnaire un regard noir comme les braises du jardin Keller qui achevaient de se consumer, bien trop loin de là.

- Oh, des velléités de rébellion, ma petite ? J’aime ça. Hans, attachez-la.

Le dénommé Hans connaissait son boulot, on pouvait lui reconnaître cette qualité. Froid et méthodique. Une heure plus tard, Solveig lui aurait avoué dans l’ordre toutes les notes de la Neuvième Symphonie, la chorégraphie complète du Lac des Cygnes et les secrets d’un rosier sans pucerons si cela avait eu quoi que ce soit à voir avec ce qu’il lui demandait. Mais elle avait beau répéter qu’elle ne savait rien, son tortionnaire ne voulait rien entendre. Elle avait protesté, hurlé, supplié, s’était cassé la voix et chaque muscle lui faisait mal simplement de s’être autant débattue sur cette table en fer. Mais ce n’était rien comparé aux marques sanglantes qui couvraient chaque parcelle de sa peau pâle et nue, sous sa chemise de nuit désormais en lambeaux. La honte n’arrivait même pas à se frayer un chemin pour rosir ses joues tant la douleur prenait de place dans son esprit. Puis, enfin, son corps abandonna la partie et lui offrit la libération d’une nouvelle plongée dans l’inconscience.

Au cours des jours qui suivirent, Solveig réussit à glaner quelques informations au détour des couloirs où on la traînait, quelques bribes de réponses de la part des différents gardes et de Hans qui finit par élargir le champ de son interrogatoire musclé à mesure qu’elle n’y répondait pas. Herr Keller avait d’une façon ou d’une autre contracté une dette importante envers la mafia allemande, dette qu’il aurait du rembourser au fil du temps mais qui n’avait fait que se creuser, au contraire, jusqu’à ce que ses créanciers le retrouvent pour lui demander des comptes. Et à présent que la mafia avait décidé de se servir sur la fortune amoindrie des Keller, Demetri avait pris la fuite pour sauver sa vie à défaut du reste. Ce qu’il n’avait peut-être pas prévu, ou du moins pas pu empêcher, faute d’avoir eu le temps de déménager, c’était l’emprisonnement du reste de sa famille. Solveig ne les avait pas revues, mais elle savait qu’Ingrid et Elizabeth Keller étaient elles aussi retenues dans ce bâtiment inconnu. Elle espérait que son amie et sa maîtresse n’étaient pas trop gravement affaiblies, et qu’on leur épargnait la question plus souvent qu’à elle-même.

Cet espoir devait disparaître, soufflé aussi vite que la flamme d’une bougie par le vent sur les falaises, le soir où Kurt Eisenhorn revint dans la cellule sommaire où elle passait ses nuits. C’était un de ces soirs où un air froid s’infiltrait sous les portes pour la faire frissonner dans la longue blouse rêche qu’on lui avait donnée pour se couvrir, quand la chemise de nuit dans laquelle on l’avait enlevée avait rendu l’âme. La porte blindée s’ouvrit à l’improviste et l’homme éternellement en noir entra, semblant parfaitement l’aise.

- Ah, Solveig. Tu sais, tu me ferais presque de la peine, petite. C’est dommage, elle était jolie, mais ta grande amie est morte ce matin. Elle ne s’était jamais bien remise de l’asphyxie, il faut dire. Il ne reste que la femme mais je ne pense pas qu’elle tiendra longtemps. Tu vois, voilà ce qui arrive quand on cache trop de choses à sa propre famille. Je suis sûr que Demetri le savait quand il a pris la fuite comme un lâche. Peut-être aurait-il mieux valu que vous en sachiez plus, pour votre propre sûreté. Mais voilà à quoi mènent les résolutions d’un lâche. Que vais-je faire de toi, hein, petite ? Ce serait trop bête que tu aies si bien résisté pour rien, ma petite teigne coriace, car tu t’en sors bien mieux que ce à quoi je m’attendais de ta part. Oh, ne t’inquiète pas, je finirai par retrouver ce rat de Keller. Mais puisque tu ne sembles pas m’être utile dans cette affaire…

La peur, l’affreuse peur de la prochaine décision de cet homme qui tenait sa vie entre ses mains lui tordait le ventre depuis qu’il avait ouvert la bouche. Elle en avait assez vu pour savoir que Kurt était dénué du moindre scrupule et de la plus petite lueur de pitié. Si elle ne lui était d’aucune utilité, elle devinait bien qu’il l’éliminerait d’un claquement de doigts.

- Dis-moi, quel âge as-tu, ma petite Solveig ?

A présent, son air presque pensif lui faisait presque plus peur que ses conclusions irrévocables. Elle n’arrivait pas à imaginer quelles horreurs pourraient encore sortir de cet esprit froid et machiavélique, derrière cette expression dénuée de sentiments. Paralysée par un sombre pressentiment, elle eut à peine la force d’élever la voix au-delà du murmure.

- Qu… Quatorze ans.

- Quatorze ans, mais c’est bien ça, c’est très bien ma jolie. Tu vas changer de chambre demain.

Et il souriait. Et Solveig avait appris qu’il ne souriait jamais qu’à lui-même… ce sourire n’était pas bon signe. Elle ne savait pas encore à quel point c’était vrai. Le lendemain, elle fut transplantée dans une véritable chambre, avec un grand lit garni de draps propres, une garde-robe complète et une salle de bains attenante. Elle se lava avec grand plaisir malgré la défiance qui lui taraudait la nuque comme le sixième sens d’une bête sauvage. Ce ne fut qu’au crépuscule qu’elle en comprit la raison, quand Kurt revint la trouver. Cette fois, il renvoya le garde et verrouilla la lourde porte de bois. Il ne prononça pas un mot, il avait seulement ce sourire dangereux aux lèvres. Elle comprit bien trop tard. Il avait déjà commencé à délacer le corsage délicat qu’elle avait choisi le matin même. Quand les larmes montèrent, elle ne chercha pas à les arrêter, elle n’essaya même pas vraiment de se débattre. Elle ne savait que trop bien que rien n’arrêtait cet homme quand il était décidé à aller au bout de ses idées. Il n’y eut que la douleur pour lui arracher un gémissement refoulé. Et elle savait bien que toute une vie ne suffirait pas à effacer la brûlure de cette nuit-là.

Pourtant, ce ne fut que la première d’une longue série. Kurt se réserva longtemps l’exclusivité de sa trouvaille, mais bientôt il trouva intéressante l’idée de faire de la jeune fille une sorte de récompense pour ses subordonnés les plus zélés. Solveig n’eut pas un mot à dire, on ne l’avertit même pas des décisions qui étaient prises pour elle avant de la mettre au pied du mur. Alors, elle alterna les périodes de calme résignation avec les révoltes les plus violentes, les dépressions les plus noires avec la colère la plus dévastatrice. Malgré les soins quotidiens de qualité qu’elle recevait, elle restait cloîtrée dans cette chambre, prison dorée et siège de toutes ses souffrances. Elle envisagea plusieurs fois de mettre fin à ses jours avec un éclat du miroir de sa salle de bains, mais elle avait grandi depuis son plongeon de la falaise. Elle avait goûté à la vie dans la maison des Keller, elle avait mesuré sa résistance dans les geôles de Kurt Eisenhorn. Son corps et son esprit adolescents n’aspiraient qu’à déployer des ailes à la mesure de sa soif de liberté. Jour après jour, les épreuves s’ajoutaient pour construire les fondements de sa rébellion. Mais son intelligence précoce lui soufflait qu’elle aurait besoin d’armes pour la mener à bien, et que pour cela elle devrait faire profil bas un peu plus longtemps.

Un peu plus longtemps… encore un peu plus… Et les heures s’ajoutèrent en jours, qui s’allongeaient en semaines, en mois, puis en années…


*****
La jeune fille de glace
(16 – 21 ans)

Le temps guérit toutes les blessures, dit-on. Mais pour une scarification répétée jour après jour, un sillon creusé profondément dans la chair, la cicatrisation est lente et laisse des marques bien visibles. Celles de la jeune fille qu’était devenue Solveig n’étaient pas gravées sur sa peau de nacre, mais dans les ombres inaccessibles de son esprit. Enfouies suffisamment loin pour que personne ne s’en aperçoive vraiment avant qu’il ne soit trop tard. Au fil du temps, elle avait appris à se détacher de l’enfer de son quotidien, elle cultivait une distance froide par rapport aux événements. Du fond de cette bulle de calme, elle avait longuement développé son sens de l’observation et ses qualités stratégiques innées. Elle avait tout bien réfléchi, et c’était la seule solution.

Solveig était rarement autorisée à sortir de sa chambre, où une servante lui apportait tous ses repas avec une ponctualité exemplaire. Ce n’était pas toujours la même, et elle avait bien observé le tour de rôle des filles qui lui rendaient visite. Elle savait que ce jour-là, ce serait le tour de la vieille Maria, une pauvre créature tombée depuis bien longtemps entre les griffes de la mafia, et qui n’avait plus de velléités d’en sortir. Mais elle faisait son travail sans poser de questions et sans plus s’étonner de rien. Quand elle entra dans la chambre, Solveig était dans la salle de bains, et elle appela Maria alors que celle-ci posait comme d’habitude son plateau repas sur le petit bureau.

- Fräulein ? Je peux faire quelque chose pour vous ?

La vieille servante entra dans la petite salle de bains ouverte, où elle dut éviter de marcher sur les fragments du miroir brisé, tachés de quelques gouttes de sang. Elle appela à nouveau, la voix inquiète. Puis la porte se referma derrière elle dans un claquement sec, et Solveig lui sauta sur le dos comme un chat sauvage. Elle n’eut même pas le temps de crier, quand l’éclat de miroir se planta dans sa gorge, tenu d’une main ferme enveloppée d’une longue bande de velours tachée de sang. Une fois, puis deux, tranchant un peu plus de chair et de tendons à chaque coup. La surprise, la douleur et l’incompréhension de la servante prirent fin dans un gargouillement sordide, quand l’éclat de verre attint sa trachée. Le corps tomba mollement, encore soutenu par les derniers spasmes de vie. En état de choc, mais la tête encore froide sous le coup de l’adrénaline, Solveig sortit de la pièce et appela le planton de service. L’homme ouvrit la porte et considéra un instant la jeune fille, en longue robe de velours bleu ciel dont le devant avait viré à l’écarlate profond, tenant toujours dans sa main bandée avec l’ourlet de sa jupe l’éclat de miroir qui avait tué Maria.

- Fräu…lein ?

- Pas un pas de plus, garde. Tu vas aller chercher Kurt sans poser de questions. Tu vas lui raconter ce qu’il s’est passé. Et tu vas lui dire que j’ai à lui parler. Je ne bougerai pas d’ici. Maintenant, pars.

L’homme hésita un instant, puis finit par se dire que son supérieur règlerait ça bien mieux que lui, et il fila dans le couloir. Solveig s’assit sur son lit, sans arriver à détacher ses doigts du morceau de verre. Elle savait qu’il ne fallait surtout pas qu’elle se mette à penser à ce qu’elle venait de faire. Elle n’avait pas eu le choix. Elle devait rester concentrée sur son objectif, ne montrer aucune faiblesse. La porte s’ouvrit à nouveau et Kurt Eisenhorn entra, l’allure aussi décontractée qu’à son habitude malgré le rapport qu’on venait de lui faire. Solveig se leva d’un bond et appliqua la pointe du miroir sur son propre cou, au niveau de la carotide battante.

- Reculez, Kurt. Reculez ou je vous jure que cette fois je me tue. Ne croyez surtout pas que vous pouvez me prendre à la légère. Je n’ai plus rien à perdre.

- Quelle détermination, ma petite Solveig ! La mort plutôt que la défaite, n’est-ce pas ? J’aime cet état d’esprit. Allons, je t’écoute, quelles sont tes revendications ? Après tout, si notre collaboration devait se terminer là, tu me faciliterais même le nettoyage. Quelle délicatesse, ma belle.

- C’est très simple. Il vous manque une servante depuis environ quinze minutes. Je vais la remplacer. Je ne serai plus la catin de vos officiers, Kurt.

- Tiens, on a envie de changer de métier ? Et pourquoi ferais-tu une bonne servante ? J’ai à ma disposition des dizaines de jeunes filles, au dehors, il n’y a qu’à se servir. Une telle beauté, ce serait dommage de ne pas en profiter…

- Arrière ! C’est fini. Je vais prendre la place de Maria comme j’ai pris sa vie, et s’il le faut je n’hésiterai pas à en prendre d’autres.

- Tu veux te battre ? J’adore ça. Tu es une fille pleine de surprises, petite. Très bien, on va voir si tu arrives à aller au bout de ton potentiel. Tu es donc servante chez les Schwarze Teufel. Je vais même te faire une faveur : tu auras le droit de commencer ton entraînement. Si tu y survis, alors nous reparlerons.

Et c’est ainsi que Solveig commença son service dans la mafia allemande, sous l’égide des Schwarze Teufel, un groupe d’envergure moyenne mais particulièrement violent. Elle mena à bien un nombre incalculable de tâches mineures allant de la confection des repas pour les criminels réguliers au nettoyage fastidieux de la salle de torture. Elle refoula ses sentiments loin derrière la barrière qui séparait l’instant présent des capacités dont elle n’avait pas besoin dans l’immédiat. Elle vécut au jour le jour, ouvrant les yeux et les oreilles sur l’univers underground dans lequel elle venait de mettre les pieds. Elle apprit que Kurt Eisenhorn était bien le grand patron des Schwarze Teufel, et qu’il souffrait les fantaisies de ses suivants seulement le temps de les mener à une mort bien probable. Ça lui faisait une matière toute trouvée quand il avait besoin d’éléments sacrifiables. Mais elle n’avait pas l’intention de faire partie des sacrifiés. A commencer par l’entraînement, une case par laquelle toute nouvelle recrue devait passer. Une série d’épreuves et d’exercices de difficulté croissante, qu’elle avait attaqués avec la détermination qu’elle appliquait à toute chose. Elle découvrit rapidement qu’en combat, aussi étonnant que cela puisse paraître, ses années de pratique en musique et en danse lui étaient d’un grand secours. Elle avait développé un sens aigu du temps et de l’espace, et elle aiguisa encore sa perception et ses réflexes pour obtenir l’exactitude d’une chorégraphie bien huilée, la précision absolue du geste même prise au dépourvu. Elle retrouva la constitution dure et sèche de l’enfant sur la falaise, la force et la souplesse de la danseuse, l’exigence de la pianiste qu’elle avait été. Et elle sortit triomphante de l’entraînement particulièrement éprouvant des Schwarze Teufel.

Ce jour-là, Kurt revint la voir, entrant sans frapper dans la chambre sommaire qu’on lui avait allouée. Il tenait entre ses doigts une enveloppe noire sans aucune marque, qu’il lui tendit. A l’intérieur, il y avait son premier ordre de mission, typographié sans fioritures. C’était une mission très simple, mais c’était aussi son premier laissez-passer pour la sortie depuis près de trois ans. Elle releva les yeux sur son interlocuteur, et ses fines lèvres s’étirèrent en un sourire carnassier, le reflet presque parfait du sourire de Kurt quand il avait une idée particulièrement machiavélique en tête. Le sourire qu’il esquissa à cet instant même, en voyant la jeune Solveig s’enfoncer volontairement dans la criminalité. Ce qu’il ignorait encore, c’était que la volonté de fer de la jeune fille puisait ses racines dans la souffrance qu’il lui avait infligée. Derrière son masque de glace, elle avait nourri la flamme de sa colère et de la revanche qui grondait au fond d’elle-même. Elle ne reculerait devant rien pour acquérir la force nécessaire à sa vengeance, y compris suivre les ordres de son ex-tortionnaire. Elle prit l’enveloppe sans faire de commentaire, et ce fut le début d’une longue série de missions. Les enveloppes, anonymes et pourtant signées de leur seule couleur, arrivèrent les unes après les autres avec des objectifs d’abord modestes, puis de plus en plus difficiles à atteindre.

Alors qu’elle grandissait encore en grâce et en puissance, ses missions devinrent de plus en plus variées et acrobatiques, mêlant travail d’équipe et excursions en solo. Elle affina sans le moindre scrupule ses techniques d’infiltration et de meurtre, effectuant les tâches les plus inhumaines sans que son visage pâle et lisse ne s’altère d’une seule ride. Elle devint la tueuse la plus infaillible et la moins soupçonnée des Schwarze Teufel, une véritable poupée de porcelaine aussi froide qu’une nuit d’hiver. Elle apprit à ne négliger aucun contact, et son sens tactique naturel et sa rapidité de réaction faisaient d’elle un excellent élément dans les équipes de terrain. Elle prit la peine de nouer des liens avec les meilleurs de ses coéquipiers, ceux qu’il valait mieux avoir à ses côtés que dans son dos. Ceux aussi qui étaient le mieux disposés à entendre ce qu’elle ne disait jamais tout haut, ceux qui savaient que leur valeur ne se mesurait pas en fonction des idées du patron qui les dirigeait, mais grâce à la liberté qu’ils arrivaient à prendre sans en subir les conséquences. Ceux dont l’esprit d’indépendance n’attendait qu’une étincelle pour les lâcher comme des loups hurlants dans le vent hivernal.

On ne peut pas dire que Solveig était portée sur la franche camaraderie, mais elle avait compris très tôt que se choisir des alliés fiables était une des clés de la survie. Elle savait inspirer confiance par ses seuls actes, démontrer sa détermination sur le terrain et convaincre les autres de l’écouter en quelques phrases concises. Beaucoup de ses compagnons de mission finissaient par penser que cette fille était un phare dans une nuit brumeuse, et qu’ils feraient mieux de suivre ce qu’elle disait s’ils ne voulaient pas faire échouer toute l’équipe. Elle n’avait pas encore vingt ans pourtant, derrière ses cheveux blond cendré coupés en un carré strict. Elle cachait souvent sous une tenue sobre son corps svelte et ses rondeurs féminines, et ses traits délicats dénués d’expression rendaient difficile de lui donner un âge. Pourtant, son génie du combat se révélait à chacun de ses pas, et son charisme naissant lui valait bien des loyautés.

Et elle savait déjà qu’elle allait avoir besoin de tous ceux qu’elle serait capable de rallier.






Dernière édition par Frau Blau le Mer 28 Mar - 20:51, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Frau Blau - Blue, blue roses...   Frau Blau - Blue, blue roses... EmptyDim 18 Mar - 22:24


Désolée pour le double post, mais... J'ai préféré reporter le chapitre 6 au post suivant puisqu'il ne rentrait pas dans le premier.



Biographie - suite



******
Des roses pour l'éternité
(21 ans)

Elle progressait comme un chat dans le couloir, courant par bonds souples et silencieux. A sa droite, une demi-longueur derrière elle, Valerian la suivait comme son ombre. Elle tourna à gauche dans un autre couloir, laissant sans ralentir sa main droite indiquer au jeune homme de continuer tout droit. Elle dépassa une série de portes peintes en blanc et ralentit devant la porte blindée qui gardait la salle de lecture et les archives. Elle savait que sa cible était à l’intérieur et qu’il ne verrouillait jamais derrière lui. Elle savait aussi que l’alerte n’avait pas encore filtré jusque là, malgré les trois cadavres qui jonchaient déjà l’aile des bureaux, à l’opposé du bâtiment.

C’était l’heure creuse, l’heure de la sieste, le milieu de journée où la conscience lutte contre l’instinct engourdissant de la digestion, le moment où le soleil trop haut ne donne aucun espoir de repos alors que paradoxalement, il ne se passe rien. L’instant, en plein jour, où personne ne s’attend à une attaque. Elle avait tout prévu, même d’improviser. Elle s’était allié les meilleurs agents parmi ceux qui rêvaient tout bas d’une autre vie, elle avait acheté leur silence de paroles de liberté. Elle savait où frapper vite et fort, elle savait qu’il fallait décapiter l’organisation le plus proprement possible, pour prendre le contrôle du corps avant même qu’il ne se rende compte qu’il lui manquait la tête. Et surtout, elle les connaissait tous, personnellement, avec leurs mains sales et leur regard lubrique, avec les secrets qu’ils croyaient à l’abri dans la moiteur douloureuse de la nuit, quand ils lui rendaient visite à une autre époque. Elle n’avait rien oublié, de leur force ignoble, injuste, ni de leurs faiblesses bien humaines. Elle avait écrit tous leurs noms sur un papier, le seul élément de son plan qu’elle s’était autorisée à sortir du secret de son esprit, et à présent elle suivait la liste, bien dans l’ordre, sagement.

Elle ouvrit la porte métallique, sans un grincement, et se glissa le long des tables vides soigneusement cirées. Elle entendait le grattement léger de l’encre sur le papier, dans la salle suivante. Le rythme de l’écriture ne se modifia pas, signe qu’elle n’était pas encore repérée. Le son venait de la droite, assez loin pour qu’elle ne sache pas si c’était la deuxième, troisième ou quatrième chaise après la porte qui était occupée. Elle sortit son couteau à cran d’arrêt de son étui de velours, un tissu choisi non pour sa beauté mais pour son silence. Elle dissimula sa lame derrière sa manche et entra comme un fantôme. L’homme était absorbé par son travail et ne la vit pas immédiatement, ce qui lui donna la fraction de seconde nécessaire pour se rapprocher à portée d’arme. Un sourire imperceptible sur son visage de porcelaine lui permit de poser délicatement une main de fer sur le nez et la bouche de sa victime sans l’alarmer. Il était bien trop tard quand il vit le couteau qui lui trancha la gorge… Elle essuya la lame sur le pantalon de l’archiviste, et referma doucement les portes derrière elle. Il n’y avait pas une tache sur le velours de son corsage ajusté, ni sur son pantalon impeccable.

Au bout du couloir où elle l’avait laissé, Valerian lui faisait signe que la voie était libre. Elle le rejoignit et il lui confia sans un mot un des deux revolvers qu’il était allé prendre dans le dépôt d’armes. Il portait également un fusil mitrailleur en bandoulière, enveloppé d’une pièce de tissu huilé. Solveig eut un signe de tête approbateur, et leva deux doigts qu’elle pointa en direction de la cage d’escalier. Elle avait besoin d’une sentinelle au bas des marches, et d’un garde armé à l’étage prêt à couvrir une fuite. C’était le rôle de Pietra, une adepte de l’armement lourd qui lui était entièrement dévouée depuis qu’elle avait sauvé sa peau lors d’une mission. Valerian acquiesça et lui passa le FM, qu’elle devait donner à la jeune femme en haut des marches. Avec la consigne de tirer uniquement en cas de nécessité absolue. Le premier coup de feu donnerait l’alerte dans tout le bâtiment, et elle voulait garder l’avantage de la surprise le plus longtemps possible.

Le premier étage rassemblait la suite de Kurt Eisenhorn et son bureau, ainsi qu’une cellule transitoire et la salle d’interrogatoire. Il y avait aussi une petite salle de réunion, une antichambre pour le garde de service et le secrétariat. C’était la partie la plus ardue de son plan, celle où presque n’importe qui pouvait surgir ans le couloir avant qu’elle n’ait fini ce qu’elle avait à y faire. Elle avançait avec méfiance sur le tapis épais, les nerfs à vif, prête à bondir comme un chat sur quiconque tenterait de l’arrêter. Il y eut un bruit d’eau et un criminel régulier sortit tranquillement des toilettes, juste derrière elle. Elle réussit à garder son impassibilité jusqu’à ce qu’il disparaisse dans l’escalier sans remarquer Pietra, puis elle se détendit et avança de quelques mètres, jusqu’à l’antichambre du bureau de Kurt. C’est à ce moment là qu’il y eut un éclat de voix, puis que la mitrailleuse claqua.

Son sang ne fit qu’un tour. Elle ouvrit violemment la porte de l’antichambre pour tomber nez à nez avec le garde, arme au poing, qui fut sur elle en une faction de seconde. Elle recula avec la porte, essuyant une salve de pistolet derrière le bois épais, et attendit qu’il arrive dans l’encadrement pour venir finir le travail. Il reçut le panneau de porte en pleine figure, lui cassant le nez sur le coup. Elle rouvrit la porte se rua sur celle du bureau, qui n’était pas verrouillée et s’ouvrit à la volée. Solveig avait tiré avant même d’imprimer consciemment la scène dans son cerveau, un réflexe profond dicté par son instinct de survie exacerbé à cet instant. La première balle attint la main de Kurt qui tenait un pistolet encore fumant, la seconde lui frôla les côtes et la troisième emporta son entrejambe. Ce ne fut qu’alors qu’elle sentit la douleur foudroyante qui lui broyait l’épaule. Comme au ralenti, elle vit l’homme devenir blanc comme un linge et tomber à genoux au milieu de la salle, sa main ruisselante de sang impuissante à étancher la tache sombre qui s’étendait jusqu’à ses cuisses. Il luttait visiblement pour ne pas s’évanouir, mais trouva encore la force d’ouvrir la bouche, avec l’ombre d’un sourire narquois.

- Rien de tel… que la vengeance… d’une femme. …Tu as bien grandi… Solveig.

- Silence. Je ne suis pas là pour entendre tes attendrissantes jérémiades.

- Oui… Tu vas… me tuer. Mais… tu n’es… rien d’autre que… ce que je t’ai… fait… devenir…

- Tais-toi, tu délires. Pour toi, je ne suis plus que la mort, et je te jure qu’on pourra repeindre toute la salle de torture avec ton sang quand j’en aurai fini.

- Du… sang. J’adore… ça…

Et il cacha son sourire de fou derrière sa main blessée, au moment où elle appuyait sur la gâchette. Un trou noir apparut sur son front, l’étalant en arrière sur le tapis. Dans son visage pâle comme la mort, dont la moitié droite luisait d’une teinte écarlate, Kurt Eisenhorn avait pour la première fois un sourire heureux. Elle n’eut pas le temps de s’attarder sur son cadavre. La tache rouge qui s’étendait depuis son épaule gauche s’élargissait rapidement, et derrière elle le garde au nez cassé venait d’apparaître dans l’encadrement de la porte. Elle se retourna en bloc, prête à tout.

- Reculez. Lâchez votre arme. Kurt est mort, c’est moi qui donne les ordres ici maintenant.

Eberlué et encore à moitié sonné, l’homme s’exécuta, reculant devant le feu glacial de ce regard qui semblait décidé à le tuer sur place s’il hésitait à obéir. Elle le planta là et déboula dans le couloir, où une bataille rangée faisait rage depuis l’entrée en scène de la mitrailleuse. Elle se plaqua au mur pour esquiver une salve en provenance de la cage d’escalier. Dans la fumée et les cris qui s’élevaient de toutes parts, elle analysa rapidement la situation. Il y avait un départ de feu dans la salle d’interrogatoire, et cinq assassins confirmés des Schwarze Teufel qui tenaient les bureaux du secrétariat et tentaient de faire une sortie pour se débarrasser de Pietra, retranchée derrière son fusil mitrailleur monté sur pied. La jeune femme aperçut Solveig et lui fit signe de passer derrière elle en vitesse. Elle s’élança, profitant d’une bouffée de brouillard noir-bleuté en provenance de la salle voisine, où le ronflement du feu ne laissait aucun doute sur la survie hypothétique des bâtiments. Une roulade souplement amortie la projeta sur le palier d’escalier, esquivant les tirs dispersés en provenance du secrétariat.

- Pietra. Il ne reste que Hans. J’ai besoin que tu tiennes ici encore un peu.

- Ton épaule…

- Je sais. On n’a pas le temps de s’attarder. Je reviendrai te chercher.

Pietra avait hoché la tête et s’était remise à surveiller le couloir, après une salve de semonce. Solveig avait dévalé les escaliers quatre à quatre pour tomber sur Valerian, en plein duel au couteau avec le maître voleur des Schwarze Teufel, qu’elle expédia d’une balle dans la tête. Au rez-de-chaussée, l’équipe de l’infirmerie se remit à s’affairer autour des morts et des blessés sans s’occuper de Valerian, à court de munitions. Elle lui prit le bras au-dessus du coude avec la poigne déclinante de sa main gauche.

- Il faut trouver Hans. Il a mis le feu à la salle d’interrogatoire en haut. On doit atteindre le placard sécu avant lui et passer une annonce.

Elle ne répondit pas à la question muette qui brûlait dans le regard vert de Valerian. Oui, Kurt était bien mort. Mais ils devaient rester concentrés jusqu’au bout. Ils se précipitèrent le long d’un autre couloir, de l’autre côté du hall. Là, le fracas de lourdes machineries en marche étouffait le bruit de leurs pas. Ils débouchèrent dans une longue salle de contrôle, au bout de laquelle un immense pan de mur était couvert de portes de tôle, largement ouvertes. Le placard de la sécurité, dont seul le responsable avait la clé. Mais il était à présent effondré sur un tableau de contrôle dont l’écran s’affolait, aussi immobile que le jeune homme étendu par terre, le visage bleui et des marques de strangulation autour de son cou. Par contre, son meurtrier était bien vivant et déchiffrait avidement les explications détaillées sur l’intérieur de la porte du placard en marmonnant dans sa barbe.

- Verrouillage… portes… alarme incendie…

- Plus un geste, Hans. Tu vas payer pour avoir étranglé Friedrich, et pour tout le reste. Je suis sûre que tu n’as pas oublié…

L’homme se retourna lentement, une expression indéchiffrable sur le visage. Il tenait encore sa main posée tranquillement dans le placard. Il ne prononça qu’un seul mot avant que Solveig ne fasse feu. « Autodestruction ». Et lui aussi, en tombant, avait esquissé un sourire étrange. Les deux autres ne perdirent pas de temps, un regard échangé leur suffit pour savoir qu’il était temps de mettre les voiles. Mais Solveig avait encore deux choses à faire dans ce bâtiment. Elle se pencha sur le tableau de commande et appuya sur le bouton de communication générale, consciente que chaque seconde comptait dans une remarquable économie de gestes.

- Ici Solveig Rosengarten. J’ai pris les commandes de cette organisation. Kurt est mort. Le QG va bientôt s’autodétruire. Que chacun sorte aussi vite que possible. Si vous souhaitez continuer à exercer sous mon autorité, rendez-vous dans une heure au repère N°3.

Elle ne dit rien de ceux qui ne viendraient pas, ce n’était pas nécessaire. Elle coupa la communication et entraîna Valerian hors de la pièce. Partout, les lumières rouges de secours s’étaient allumées, indiquant les sorties de secours les plus proches. Ils coururent en direction du hall, où les immenses vitres blindées étaient bloquées en position ouverte. Solveig jeta un regard en biais à son coéquipier et lui indiqua la sortie d’un signe de tête énergique. Elle n’avait plus la force de lever son bras gauche, dont la manche avait rougi, une tache sombre qui s’étendait à présent jusqu’à sa taille. Elle s’élança vers la cage d’escalier, retenant le jeune homme de la suivre d’un ordre impérieux. Elle grimpa les marches quatre à quatre et déboucha sur une scène de carnage. Dans le couloir en feu, six cadavres étaient déjà en train de rôtir. Etendue à terre près du pied du FM, Pietra respirait à peine, la poitrine perforée en deux endroits et suffoquant dans la fumée de l’incendie. Elle eut à peine la force de reconnaître Solveig. Celle-ci s’agenouilla près d’elle, mais elle ne pouvait pas la soulever avec un seul bras. Alors, Pietra ferma les yeux, et fit doucement « non » de la tête. Solveig savait qu’elle avait raison. Elle serra les dents, et se releva, les yeux secs. Déjà, les poutres de l’étage s’effondraient, et elle put tout juste se jeter dans l’escalier, suivie par une bouffée de chaleur insupportable, avant que le corps de Pietra ne disparaisse sous les gravats brûlants du plafond. Elle sortit en catastrophe du bâtiment, retrouvant enfin l’air libre et Valerian qui l’avait attendue. Là encore, ils n’eurent besoin que d’un regard pour se comprendre, et disparurent dans les ombres de la ville.

Les premiers flocons se mirent à tomber dans l’air gelé alors que l’assemblée se dispersait, chacun marchant en silence, perdu dans ses pensées. Seule restait la jeune fille vêtue d’un bleu si sombre qu’il en paraissait presque noir dans cette triste lumière, ses cheveux blonds si clairs qu’on ne discernait pas encore les flocons qui s’y déposaient. Elle se tint debout longtemps, regardant sans la voir la neige recouvrir le bouquet de roses blanches posé sur la pierre lisse. Elle savait qu’elle venait d’enterrer une partie de sa vie avec ces quelques corps carbonisés, mais savait aussi que les racines de ce qu’elle était plongeaient loin dans cette terre fraîchement remuée. Elle savait qu’au fond, il avait raison. Et elle se jura que plus personne ne pourrait lui dire la même chose une fois de plus. Elle allait tracer sa route seule, de sa seule volonté. Et elle ne laisserait plus personne mourir pour avoir été trop faible le moment venu, ou simplement trop loyal.

La nuit s’avança au-dessus du cimetière déserté, et le gel prit peu à peu les fleurs immaculées, changeant les nervures fragiles en glace bleue. Bleue, comme les pétales d’une rose dans un vase ouvragé, à bien des années de là. Lentement, la neige acheva de recouvrir les noms gravés dans le marbre noir. «Kurt Eisenhorn», «Hans Gutter».

«Pietra Washammen».


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La Dame Bleue
(21 – 32 ans)

Les semaines qui avaient suivi la réunion de crise au repère N°3 avaient été parmi les plus sanglantes de l’histoire de la ville. Berlin, car il s’agissait bien de la capitale allemande, avait sombré dans ses propres ombres. Aucun des citoyens apeurés n’avait pourtant été touché dans cette affaire. C’était une guerre souterraine, une lutte intestine de la pègre dont seuls apparaissaient quelques cadavres anonymes au petit matin, ou retrouvés au fond d’un entrepôt, déjà vieux de plusieurs jours. Solveig avait rallié dès le premier soir une grande partie des agents des Schwarze Teufel qui avaient réchappé de l’incendie des locaux. Toute l’unité médicale et scientifique avait suivi le courant sans hésiter, car peu leur importait leur employeur tant qu’ils étaient payés. Ceux qui l’avaient aidé à renverser Kurt Eisenhorn constituaient sa garde rapprochée, principalement le temps qu’elle retrouve l‘usage de son bras gauche. Les autres s’étaient divisés entre ceux qui ralliaient celle qui s’était instituée dirigeante d’une nouvelle faction, et ceux qui comptaient bien se tailler la part du lion tant que l’alliance était encore désorganisée, criminels indépendants ou anciens Schwarze Teufel en quête de vengeance.

Solveig tint bon, mobilisant sa stratégie et sa rapidité de réaction pour créer les bases solides d’un nouveau gang. Elle nomma Valerian en tant que premier lieutenant, et constitua un état-major opérationnel qui lui était entièrement dévoué. Sous le charme de son autorité incontestée, malgré sa blessure récente, ceux qui allaient devenir les pionniers d’une ère de règne absolu sur Berlin commencèrent à parler de la Dame Bleue, la jeune femme perpétuellement vêtue de velours et d’acier qui avait pris en plein jour le contrôle de l’envers de la ville. Cela ne se fit pas tout de suite, mais le noyau des fidèles de la première heure commença par tisser un réseau étendu d’espions et d’informateurs, la clé de la survie quand on fait partie de ceux qui se croient au-dessus des lois. Puis, petit à petit, les criminels isolés furent repérés et poursuivis, venant grossir les rangs des suivants de la dame bleue s’ils ne trouvaient pas la mort en tentant de s’y opposer.

C’est à cette époque là que naquit réellement Frau Blau, reprenant les rênes d’un empire qu’elle avait elle-même détruit. Pourquoi la jeune Solveig Rosengarten avait-elle choisi de rester dans le milieu du crime organisé et de s’y tailler une place, plutôt que de prendre sa liberté si chèrement gagnée pour finalement goûter aux petites joies d’une vie qui lui avait toujours été refusée ? Les raisons de cette décision reposaient sur une conviction qu’elle avait acquise petit à petit, au fil des années de service dans l’ombre Schwarze Teufel. « Seuls les forts survivent », c’était cela qui avait déterminé la mort d’Ingrid et sa propre survie, cela qui faisait la différence entre un nom gravé dans le marbre et un autre que toute la ville apprenait à craindre. Sur la mémoire de tous ceux qu’elle avait laissés derrière elle, elle s’était juré de ne plus jamais être du côté des victimes, que personne ne serait au-dessus d’elle pour lui donner des ordres ou pour abuser d’elle, ni pour attenter à sa vie ou à sa liberté. Et elle s’était juré qu’aucun de ceux qui avaient choisi de la suivre ne serait victime de sa propre faiblesse. Pour cela, elle savait qu’il n’y avait qu’une seule option : contrôler l’ensemble des criminels de Berlin. Elle ferait ce qu’elle avait appris à faire de mieux. Diriger, et combattre.

C’est dans ce contexte dur qu’un beau matin, Valerian entra dans son bureau avec un panier sous le bras. Ce n’était pas le genre de panier avec lequel on partait en pique-nique, non, c’était plutôt un couffin en osier garni de dentelles, d’où s’échappaient de petits bruits de succion. Haussant un fin sourcil interrogatif, elle foudroya son lieutenant du regard.

- C’est Weiss qui a ramené ça cette nuit. Il dit qu’il l’a trouvé chez La Tordue et que ça faisait désordre après un contrat. Il est moins endurci que ce qu’il veut bien laisser croire…

- Tu diras à Weiss qu’il aura à rendre compte personnellement de ses états d’âme. Merci, Valerian, ce sera tout.

- Euh, et…. ?

- Laisse-moi ça là. Pour le moment.

Le contenu du panier s’avéra être un ravissant poupon blond comme les blés, aux yeux clairs encore laiteux comme tous les très jeunes enfants. Il ne devait pas avoir plus de quatre ou cinq mois. Elle soupira et s’apprêta à sonner le service de jour pour qu’il l’amène à l’orphelinat le plus proche, mais le bébé eut une sorte de hoquet et lui fit un immense sourire heureux, assorti d’un gazouillis baveux. Elle soupira, et sa main dévia du bouton d’appel pour sortir un mouchoir en tissu et nettoyer le filet de salive qui coulait de la petite bouche rose. Le bébé se remit à gargouiller, puis son rire de grelot résonna dans la pièce. Penchée sur le berceau de fortune, un instant attendrie par le bambin, elle eut soudain la vision de ce visage lisse déformé par la terreur, piqueté de gouttes d’un sang rouge. Elle secoua la tête. Elle s’était juré que ça n’arriverait plus.

- Ne t’en fais pas, petit. On va bien s’occuper de toi. Tu deviendras fort. Personne ne pourra te faire du mal.

Elle tint parole. L’enfant fut confié aux soins d’une nourrice particulière, et elle s’occupa personnellement de suivre sa croissance et ses progrès, un peu comme une tante ayant adopté son neveu préféré. Puis, alors que l’enfant commençait tout juste à apprendre à marcher, Frau Blau décida qu’il était temps de tenir ses promesses, avant qu’il ne devienne un garçonnet comme les autres, éprouvé par la vie et incapable de se défendre. Cela correspondit avec la fin de la reconstruction du laboratoire souterrain des Schwarze Teufel, dont elle avait embauché l’ensemble du service médico-scientifique. Elle leur confia le garçon, avec une seule consigne : « Cet enfant doit devenir fort, plus fort que ce que le plus doué de mes tueurs est capable de faire. » Elle donna des ordres pour qu’il reçoive une éducation poussée et un entraînement solide dès son plus jeune âge. Elle était bien placée pour savoir que le plus petit geste faisait parfois la différence entre la vie et la mort. Elle voulait que ce gamin sache faire la différence, lui aussi, dès son premier pas dans la vie. Car on ne revenait pas en arrière sur ce qu’on avait acquis.

Dans le même temps, Frau Blau appuyait sa puissance grandissante de détachements spécialisés. Il y avait les Fantômes, des agents ultra-spécialisés dans le camouflage et le nettoyage, chargés d’effacer les traces du passage des meurtriers et des voleurs, et capables de couvrir quasi instantanément la fuite d’un agent. Il y avait les Faucheuses, des unités de terrain très mobiles constituées principalement de femmes, expertes dans l’art de sauver des vies et de ramener les agents blessés, mais aussi dans celui de donner la mort, bénéficiant des résultats des recherches de pointe menées par le laboratoire. Et il y avait les Chiens de guerre, des tueurs implacables, rapides, capables de frapper avec une violence inouïe la cible qu’on leur avait assignée sans jamais sortir des termes de la mission, fidèles et impitoyables. Ils semaient la terreur jusque dans les rangs des criminels indépendants, frappant avec un discernement effroyable tous ceux qui s’opposaient à leur Dame Bleue. Au fil des ans, l’organisation grandit et ses équipes de Chiens de guerre devinrent fameuses dans tous les milieux underground. On finit par les appeler les Chiens Bleus, Blaue Hunde, et par extension tout le clan fut regroupé sous ce nom qui imposait, déjà, le respect.

Le gang avait grandi, ses contacts couvraient à présent l’ensemble des activités souterraines de Berlin, et ses membres étaient devenus plus nombreux au fil du temps, même s’ils étaient toujours triés sur le volet quand il s’agissait de monter les échelons de la hiérarchie. Frau Blau poursuivait son rêve de puissance, menant ses Blaue Hunde avec toute la rigueur qu’elle estimait nécessaire pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes. Dans le laboratoire clandestin, d’autres enfants avaient rejoint le premier, grandissant loin du monde, dont les meilleurs étaient sélectionnés pour un programme scientifique révolutionnaire destiné à en faire de véritables armes de guerre. Pour leur propre bien, pour qu’ils puissent affronter le monde sans peur. Elle contrôlait chaque assassin, chaque voleur sur lequel elle pouvait mettre la main, ou s’assurait de ses intentions neutres à son égard. Il en était un pourtant qui défrayait la chronique, dont tous les journaux parlaient depuis quelque temps. Un sur qui elle n’avait aucune information, un véritable fantôme qui narguait la police aussi bien que la pègre locale. Un tueur aussi discret qu’efficace, et surtout, totalement imprévisible. On l’appelait Angelleine’s Mörder, le Tueur au Fil de Pêche. Et elle suivait ses exploits dans le journal comme on suivrait un bon feuilleton. Avec grand intérêt.

L’inspection du laboratoire avait pris plus de temps que prévu, ce soir-là, à cause du garçon qui s’était fait blesser à la jambe pendant l’entraînement, rien d’handicapant mais cela démontrait que former un enfant au combat en aveugle nécessitait du temps et beaucoup de moyens. Qu’importe, celui-là était spécial. Prise dans ses pensées, Frau Blau avançait machinalement le long des rues assombries, escortée des deux gardes qui venaient d’être relevés à l’entrée du complexe souterrain. Simple mission de routine, fin de veille. Peut-être était-ce la raison pour laquelle ils ne virent rien venir avant d’être suspendus aux montants rouillés d’un escalier de secours. Ou peut-être que leur meurtrier était simplement d’un calibre au-delà de leurs compétences. Frau Blau sortit instantanément de son apparente rêverie. Inconsciemment, elle avait noté l’ombre légère qui les suivait depuis plusieurs rues, sans y prêter une grande attention. Mais en voyant ses hommes se débattre contre l’emprise invisible de la mort, elle n’eut plus aucun doute sur l’identité de celui qui la traquait. L’Angelleine’s Mörder, le mystérieux assassin dont elle suivait les aventures depuis près de deux ans. Un sourire glacé vint éclairer ses traits pâles, alors que le tueur sortait de l’ombre. Un jeune homme, presque un enfant, aux traits délicats et à l’expression sauvage. Elle ne craignait rien de ce genre d’homme-là. Il s’était arrêté, comme indécis, et elle prit le temps de l’observer dans les moindres détails, de son corps mince à ses doigts fins, tenant sans doute son arme favorite, invisible d’une telle distance. Elle savait que cette phase d’observation était déterminante dans un combat, et elle prit la mesure de la seule arme dont elle disposait, un simple tuyau métallique, lourd et rouillé, qu’elle avait ramassé au moment où son escorte avait disparu.

Puis il se jeta sur elle, et elle le laissa venir, testant chacun de ses mouvements, analysant la grâce dangereuse de ses attaques et sa défense souple. Et quand elle eut intégré son rythme, la chorégraphie diaphane de son style de combat, elle contre-attaqua. De front, violemment, cassant l’enchaînement du tueur avec une froideur toute millimétrée, entrant dans sa garde avec le tempo parfait qui était le sien. Déjà, il reculait, n’ayant pas la résistance nécessaire pour accuser les coups, même s’il ne laissait rien paraître de la douleur. Pourtant, il gardait une vélocité remarquable, et ses fils invisibles dans la lumière rare exigeaient une anticipation parfaite. Puis il commit l’erreur de la désarmer, l’obligeant à rapprocher ses distances d’attaque alors qu’il était déjà affaibli. Elle savait qu’elle devait en finir vite, mais bien choisir le moment de sa frappe pour qu’elle soit décisive sans laisser l’opportunité d’une riposte. Dans un élan désespéré, le tueur se jeta sur elle avec une énergie maladroite qu’elle esquiva aisément, l’envoyant finir sa nuit d’un coup de genou à l’arrière de la tête alors qu’il chutait déjà, emporté par son élan. Elle le regarda tomber, comme détachée de la scène, presque au ralenti. Elle connaissait cette sensation de déphasage temporel, cette vision trouble et l’impression de ne pouvoir se focaliser que sur un seul point. Le minuscule point argenté qui brille dans la lumière du lampadaire, au bout du fil qui lie la main crispée de l’assassin au cou gracile de la dame bleue, à genoux sur le trottoir.

C’était un coriace, pas de doute là-dessus. Sous ses apparences d’adolescent ayant à peine terminé sa croissance, l’Angelleine’s Mörder était déjà responsable de la mort de quatre gardes et de deux servantes, et sa façon de tourner dans sa cage comme un fauve même après quatre semaines de régime strict dénotait une rage de vivre peu commune. Elle avait eu largement le temps de se renseigner sur ses antécédents, et avait appris avec surprise qu’il travaillait dans un night-club très fréquenté et qui comptait au moins deux de ses contacts réguliers dans son personnel. Apparemment, il excellait dans l’art de cacher son talent d’assassin. Ce n’était pas pour lui déplaire, en plus du fait qu’elle affectionnait les homosexuels quand il s’agissait d’avoir des hommes à son service. Et au bout d’une longue discussion dont elle fit la plupart, il accepta d’entrer chez les Blaue Hunde. A une seule condition : qu’il ait le loisir de tenter de la tuer aussi souvent qu’il l’oserait. Avec un sourire glacé, elle avait accepté. « Seuls les forts survivent », et elle devait être la plus puissante de tous si elle avait l’ambition de rester seule au sommet de la montagne. Gabriel serait un excellent entraînement et le plus sûr des gardiens si quelqu’un d’autre en avait après sa maîtresse. Elle était convaincue qu’il ne laisserait personne lui prendre « sa » proie. Et qu’il y réfléchirait à deux fois avant de revenir se frotter à Frau Blau.

Pendant ce temps-là, la police de Berlin continuait de rechercher activement l’Angelleine’s Mörder. Et bientôt, elle chercha également à comprendre le schéma tantôt aléatoire, tantôt organisé avec complexité, des meurtres effectués au fil de pêche, sans arriver à aucune conclusion. Frau Blau se félicita que son nouveau lieutenant ait le bon goût de séparer ses loisirs de son allégeance aux Blaue Hunde avec une discrétion exemplaire. Car ans le même temps, les forces de l’ordre finirent par flairer la piste du plus grand gang de Berlin, dont les activités finissaient par prendre beaucoup de place sur la scène du crime. Le nom de Blaue Hunde arrivait enfin à visage découvert dans les journaux.


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Blaue Hunde
(32 – 35 ans)

Elle se réveilla en sursaut dans l’obscurité de sa chambre. C’était toujours le même rêve qui la poursuivait depuis des années, la fumée, les lueurs au milieu de la nuit, puis le jardin en flammes et les roses dont l’azur devenait pourpre dans la lumière sanglante de l’incendie. Elle se leva et alla se servir un verre d’eau, contemplant pensivement la nuit par sa fenêtre. Ces cauchemars devenaient de plus en plus fréquents. C’était le signe d’une agitation interne, l’enchaînement des derniers événements qui finissait par agir sur ses nerfs. Oh, elle aurait tué n’importe qui sans états d’âme si cela avait pu lui apporter le réconfort suprême de la senteur des roses bleues… Mais elle savait qu’il était déjà trop tard et que son sommeil entrecoupé n’était que le précurseur d’un bouleversement de grande envergure. Les Blaue Hunde n’avaient régné que trop longtemps sur Berlin, la ville entière résonnait de leurs crimes et chaque ruelle était couverte de leurs traces, à tel point que bien malin serait celui qui saurait les démêler. Elle pouvait presque sentir le souffle des chiens policiers sur sa nuque, cependant, et elle savait qu’elle devait s’effacer avant qu’ils ne la retrouvent.

Elle décida d’aller vers le nord, de se rapprocher de son univers natal tout en choisissant la sécurité d’une île : l’Angleterre. Londres serait son prochain empire. Elle commença par y envoyer Gabriel, qui s’était révélé un excellent agent de terrain à condition de savoir comment le prendre. Cela permettrait d’égarer la police sur la piste de l’Angelleine’s Mörder pour quelques semaines et de détourner leur regard de ses propres activités, lui donnant le répit nécessaire pour planifier sa délocalisation sans faire de vagues. Puis elle y envoya des espions, et pour la première fois dans l’histoire des Blaue Hunde, on entendit le nom de la Red Victom Justice Agency. Une organisation tentaculaire qui avait peut-être même déjà l’œil sur elle, par-delà les mers. C’est alors que les institutions officielles comme le monde de l’ombre perdirent la trace des Blaue Hunde pendant près de six mois. Frau Blau s’arrangea pour disparaître, et déplacer son gang sous le couvet du secret le plus total. Cela commença par l’infiltration de quelques agents au sein de la plus grande maison de passe – et de la plus sûre agence d’information – de la ville : la Rose d’Argent, découverte par hasard grâce aux activités habituelles de Gabriel. Puis les différents espions et une partie de l’état-major dépêché sur place s’occupèrent de repérer et d’acheter aux frais des Blaue Hunde un manoir classieux dans un quartier tranquille, proche du centre ville. Le manoir Frau Blau devint la base de la renaissance de l’organisation, officiellement la demeure d’une aristocrate allemande misanthrope émigrée pour raisons politiques. Ainsi tout le clan déménagea en bloc, véritable meute sanguinaire tenue au silence d’une main de fer par leur maîtresse, dans les profondeurs du manoir. Petit à petit, le quartier fut peuplé des Blaue Hunde qui s’installaient dans une paix apparente dans tous les logements libres, alors que les sous-sols du manoir étaient reconvertis en laboratoire clandestin temporaire. Le réseau de contacts du gang s’agrandissait à vue d’œil, aussi tentaculaire que le monstre de la RVJ Agency, mais encore peu visible dans les ombres. Enfin, après plusieurs mois d’installation insidieuse, Frau Blau décréta qu’il était temps de reprendre les affaires. Et elle déchaîna les enfers dans la nuit londonienne. Aucun criminel indépendant n’était à l’abri tant qu’il n’avait pas prouvé sa neutralité ou une puissance suffisante. Quant à la RVJ Agency, de nombreux agents furent traqués et démasqués, sans pour autant que le sang coule, ordre de la Dame.

Car pour la première fois de sa vie, Frau Blau avait un adversaire à sa mesure. Le grand Victom Black en personne finit par lui rendre une visite de courtoisie, marchant sans peur jusque dans la gueule du loup. Elle le reçut avec la plus grande distinction, froide et distante comme l’image de marque qu’elle s’attachait à conserver. Elle voulait inspirer la peur, forcer le respect, se tailler une place dans cette nouvelle ville, et poursuivre son ambition. Car elle avait encore ce rêve de suprématie, celui dans lequel elle se tenait seule au sommet de la montagne, au-dessus de la limite des neiges éternelles, seule maîtresse de son destin et de ceux qui dictaient la vie et la mort. La reine des glaces n’avait de comptes à rendre à personne, pas même au dirigeant de l’agence underground la plus efficace de Londres. Mais elle se prit au jeu de la rencontre, dont l’enjeu est la vie de celui qui en sort vainqueur, le jeu du chat et de la souris. Le jeu auquel jouent les loups avec le cerf. Et leurs mâchoires de fer se refermèrent avec la rapidité coutumière aux Blaue Hunde. Juste assez tôt pour donner le ton, juste assez tard pour pouvoir continuer le jeu. Frau Blau avait trouvé une proie à sa hauteur, quelqu’un avec qui lutter sur un pied d’égalité. Elle avait appris très vite que seuls les forts survivent, mais à présent elle apprenait qu’elle ne se satisfaisait que des victoires acquises de haute lutte. Elle avait grandi, et avec elle avaient grandi les Blaue Hunde, menant le milieu du crime jusqu’à des hauteurs jusque là inexplorées. Ainsi vit le jour la devise qui est encore la leur : « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».

C’est alors que commença un bras de fer sanglant dans les rues de Londres. Les affrontements n’étaient pas rares, les traques nocturnes monnaie courante. Chaque information était chèrement payée ou acquise. Chaque pouce de terrain connaissait deux faces du même décor, chaque coin de rue était alternativement teinté de bleu ou de rouge changeant pratiquement chaque nuit. Elle prit le temps de jauger son adversaire, de mesurer ses forces, d’éprouver sa résistance et sa volonté. Mais aucun des deux partis n’admettait de reculer, et la lutte acharnée reprit. Jusqu’au moment où Frau Blau jugea qu’elle avait assez joué avec sa proie, et qu’elle en savait assez long. A ce moment là, elle lança sa grande offensive. Abandonnant son habitude de n’attaquer sérieusement qu’en plein jour, elle ne se mit en marche qu’à la nuit tombée. Chaque membre des Blaue Hunde fut disposé sur le terrain, encerclant l’immeuble de la RVJ dès le coucher du soleil, surveillant les agents de Victom dans les rues adjacentes, ou se massant soudain sur la ligne de front qui courait le long de l’entrée principale. Les échanges de tirs ne tardèrent pas à fuser, et s’intensifièrent alors que les Blaue Hunde forçaient les portes de l’agence. Chaque mètre de couloir devint l’objet d’un combat sans pitié, chaque porte devint un piège mortel ou une défense inespérée. Tous les criminels réguliers aux ordres de la Dame Bleue avaient été jetés dans la bataille, taillant un passage au travers du QG adverse. Les pertes furent lourdes d’un côté comme de l’autre, mais Frau Blau ne se souciait que des survivants, elle enterrerait bien assez tôt ceux qui avaient été trop faibles ou qui avaient simplement trouvé leur destin.

Elle progressait de plus en plus haut dans les étages, se battant comme un lion, éliminant sans état d’âme, sans même que son visage pâle ne prenne un simple pli d’expression, tous ceux qui se mettaient en travers de son chemin. Elle connaissait le sang, elle savait apprivoiser la douleur, et elle ne ressortirait pas indemne de cette attaque dans laquelle elle avait mis toutes ses forces. Mais elle n’avait cure des blessures qui pouvaient l’atteindre, elle était concentrée sur son but et rien ne l’en détournerait. Pourtant, quand elle arriva enfin devant la porte du bureau de Victom Black, elle sentit confusément que quelque chose allait de travers. Le battant claqua contre le mur et elle déboula sans ralentir dans une pièce déjà bouleversée. Ni le bureau renversé, ni les rideaux gonflés par un vent qui n’avait rien de naturel ne pouvaient cacher la fenêtre ouverte par laquelle on apercevait, contre le ciel d’un bleu profond, l’ombre mécanique d’un hélicoptère qui s’éloignait. Et sous l’oiseau de métal, bien reconnaissable au bout d’un treuil qu’on remontait déjà, une petite silhouette noire. Frau blau s’immobilisa à la fenêtre, et suivit longtemps des yeux les ombres qui se fondaient dans le ciel nocturne. Alors, seulement, elle se rendit compte du sang qui imprégnait ses mains.

Elle dut regagner le manoir avec l’aide de ses lieutenants, qui escortaient leur dame temporairement incapable de tenir une arme, en même temps que les Blaue Hunde se repliaient en bon ordre. Elle devait tirer un trait sur l’offensive totale, s’en tirant moins bien que ce qu’elle espérait, malgré les lourdes pertes de la RVJ comparé aux Blaue Hunde, et malgré la fuite de Victom. Elle n’avait pas réussi à faire autant de prisonniers qu’elle l’aurait voulu, et malgré le nombre de blessés parfois graves, assez peu d’agents de la RVJ avaient été définitivement éliminés. Pire que tout, au fond, elle savait que ce jour-là, si sa proie avait été là à l’attendre dans ce bureau, elle n’aurait peut-être pas réussi à le vaincre. Oui, Victom Black méritait son respect. Et pour cela, il méritait qu’elle cherche à le tuer.

« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. »

Il y eut d’autres batailles, de nouveaux meurtres, de nouvelles fuites en avant. Il y eut encore des victoires et des revers, des jours durs et des nuits de sang. Il y eut la nomination de nouveaux lieutenants, l’arrivée de nouvelles têtes, des membres neufs à former. Il y eut le scandale du laboratoire, la fuite du premier enfant, celui qui était si différent des autres pour Frau Blau, celui dont elle savait qu’il était désormais armé contre la vie. Celui qu’elle allait peut-être devoir tuer, aussi, de ses propres mains. Mais lui aussi l’aurait mérité, cette mort de haute lutte, ce dernier combat où plus rien ne comptait que tuer ou être tué. Ce jour là serait une belle journée.

Et dans les rues de Londres, les Blaue Hunde et la Red Victom Justice Agency continuaient leur guerre fratricide.



Plus

Frau Blau est une femme de pouvoir, elle semble inattaquable et infiniment dangereuse, aussi inébranlable qu’un glacier en marche. Pourtant, il y a une faille dans toute cette froideur, une vraie faiblesse dont personne ne connaît le secret. Même si la plupart de la véritable histoire de Frau Blau est totalement inconnue au reste du monde, il est un détail qu’elle a enfoui soigneusement au plus profond d’elle-même et enfermé à double tour.

Frau Blau a une phobie, celle des hommes. Non pas de la race humaine, et même pas des hommes en tant que genre. Elle peur des hommes, les vrais, ceux qui la regardent comme une femme sur laquelle ils pourraient poser la main. Sous leur regard elle se sent nue, mais que l’un d’entre eux pose ne serait-ce qu’un seul doigt sur sa peau nue et c’est la crise de panique. Elle cache soigneusement ce traumatisme, cette blessure qui ne s’est jamais refermée et qui constitue sa plus grande faiblesse. Elle accepte d’avoir des hommes sous ses ordres, mais a une nette préférence pour les femmes, plus sûres et moins gouvernées par des instincts qui les dépassent. Ou pour les homosexuels, bien moins dangereux en ce sens qu’elle sait comment s’en débarrasser. Alors que contre un attouchement elle ne sait pas comment réagir, elle se sent dépassée, affaiblie, parfois elle va jusqu’à en perdre conscience. On pourra presque dire que c’est son talon d’Achille, et Dieu seul sait ce qui pourrait advenir si cela se savait.

Oui, Frau Blau est de ceux qui ont plus peur d’une caresse que d’un coup. Mais ça, personne ne le sait.



    Derrière l'écran


    Surnom : Moony
    Fréquence de connexion : Tous les jours pour une visite, plusieurs fois par semaine pour poster.
    Découverte du forum : Gabyyy !
    Niveau de jeux de rôle : Plutôt bon, avec un don spécial "sans fautes".
    Autre : Reprenant un rôle de grande envergure qui a déjà été joué, j’espère être à la hauteur et ne pas décevoir ceux qui me liront. A bientôt j’espère ! ^^



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MessageSujet: Re: Frau Blau - Blue, blue roses...   Frau Blau - Blue, blue roses... EmptyMer 28 Mar - 20:53

Fiche terminée !

Si vous voulez bien me donner un avis circonstancié dessus, j'en serais ravie ! ^^

A bientôt j'espère au détour d'un RP...
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MessageSujet: Re: Frau Blau - Blue, blue roses...   Frau Blau - Blue, blue roses... EmptyLun 2 Avr - 22:02

Bon, je fais pas dans la dentelle on me connais même si je suis pas sérieux. xD Donc je fais ma petite liste :

1 - Irrespect d'une règle : Il est bien précisé dans la fiche de base qu'il n'est pas permis de faire du RP dans la fiche de présentation à moins que ce soit en très petite quantité pour ne pas alourdir la lecture, un long RP est plaisant mais une histoire en RP est plus fatigante. ("Ne faites pas votre histoire sous forme de jeu de rôle, ce n'est pas assez précis et c'est parfois un peu lourd à lire à cause de la difficulté de certaines histoires.")
2 - Irrespect du personnage : Frau Blau est un personnage avant tout TRÈS intelligente, pour tout dire elle considérait Victom comme un gamin dans le précédent forum, il n'y a qu'à voir l'intelligence de mon personnage (je ne m'en vante pas, à côté il a vraiment un caractère de gosse) pour comprendre que Frau Blau était un génie, alors si on ne demande pas forcément de créer un personnage semblable à l'ancienne il est tout de même demandé un bon niveau d'intelligence et donc de tactique ; j'ai cru rencontrer quelques lacunes dans certains passages qui ne valorisent pas ce trait du caractère de la dame.
3 - Irrespect du groupe : Frau Blau dirige des criminels mais n'a pas la logique d'une vraie criminelle ici, il faut penser à faire des recherches, le style ressemble trop au policier à première vue...
4 - Irrespect du réalisme : L'Allemagne est un pays dont les valeurs sont proches de la France. JAMAIS un enfant n'aurait été laissé seul dans la rue à mendier, encore moins à cette époque alors que les orphelinats et les familles d'accueil existaient.
5 - Question : les ombelles ne sont-elles pas plantes à poison ? *hors sujet, laisse tomber cette remarque*
6 - Problème : Avec un personnage qui a peur des hommes, difficile de penser qu'elle puisse être dirigeante d'un clan de criminels où il y aura une majorité d'hommes.
7 - Incompréhension : Je n'ai définitivement RIEN compris à cette histoire de rose bleue au début, mais quand c'en est arrivé au passage avec la rose bleue j'ai commencé à me dire qu'il y a un problème : les roses bleues naturelles n'existent pas puisque les rosiers ne produisent pas de delphinidine (à l'origine de la couleur bleue de certaines fleurs) et produisent trop de cyanidine (à l'origine du rouge d'une rose rouge ou même de fruits rouges) pour que l'implant par hybridation de delphinidine dans un rosier permette de créer des roses bleues. (En effet, cela fait des roses violettes foncées, j'ai fais le test.) Par ailleurs la rose bleue existe, mais pas naturelle, puisque c'est une teinture d'une rose blanche et donc on n'en rencontre que dans des bouquets modifiés.
8 - Impossible : Je ne crois pas qu'une danseuse encore moins de ballet sache se battre... En toute logique, la force de Frau Blau ne sera pas tirée de telle chose, j'ai des amis qui ont fait des danses de tous types ils ne savent définitivement pas se battre. >< Le principe de combats gracieux avec des mouvements rappelant des pas de danse ça peut être intéressant, mais ça n'a pas lieu d'être je pense ici, encore moins comme justification à une telle capacité.
9 - Au passage : Le pseudonyme du compte devrait être le nom et le prénom du personnage plutôt que le surnom, après tout Frau Blau est un surnom dû au nom du groupe des Blaue Hunde plus qu'un pseudonyme.
10 - Petite note sans grande importance : Frau et Herr signifiant Madame et Monsieur, appeler quelqu'un Frau ou Herr suivit du prénom plutôt que du nom manque de politesse, mais cela est comme je le dis sans importance, juste une note.
11 - Bon, c'est plus une question de doute que autre chose, mais à 14 ans une jeune fille sans entraînement physique a peu de chance de faire se plier de douleur d'un coup de coude, le coup de coude est avant tout un coup peu puissant bien que pratique en situation d'attaque dorsale, et un homme de bonne condition physique ne se pliera pas bien longtemps de douleur, pas assez pour laisser s'échapper quelqu'un... Et puis résister aux tortures comme ça alors qu'elle ne semble pas avoir une résistance physique bien importante... Et puis j'allais aborder la question du doute à propos de l'esprit assez fort pour résister aux tortures mais je vais m'abstenir, j'ai pas l'expérience de la situation ! 8D *porte* Après, c'est plutôt accessoire, je n'insisterai pas dessus ! Donc au même titre que le n°5 tu peux laisser tomber cette longue remarque inutile. xD *aime les remarques inutiles et barre donc correctement ce petit 11*
12 - J'ai un autre doute plus confirmé et plus important cette fois-ci sur la correspondance avec l'histoire de Gaby. Ayant lu avec attention ce passage de l'histoire et l'ayant relu d'ailleurs en sachant que j'allais lire la fiche de Frau Blau, j'ai cru noté une certaine difficulté à rendre compte de la même situation. Est-ce si complexe ? Le fait que le passé soit sous forme de RP est une erreur puisque cela enfreint le règlement, mais dans le cadre du RP je dois tout ce même avouer que beaucoup de joueurs la plupart du temps reprennent ce qu'a fait le précédent joueur dans leur message. Peut-être n'est-ce pas ton cas, attention seulement à bien faire correspondre les histoires dans les fiches et les récits dans les RP afin d'éviter toute embrouille.
13 - Le nombre qui me porte malheur alors je saute *porte*
"14" - D'autres erreurs de correspondance avec l'histoire de Gabriel, moins grave : je ne pense pas que Gabriel réfléchisse à deux fois pour attaquer, connaissant son caractère... Il est bon de lire en entier une fiche avec attention quand il y a un lien, mais il est mieux encore de le faire avec un bloc-note à côté pour noter les détails importants, créer un personnage c'est surtout étudier son entourage.
14 - Cette fois-ci concernant l'histoire de mon agence, il faut savoir que la Red Victom Justice Agency se cache derrière une façade d'entreprise respectable. On peut en avoir entendu comme agence de détectives privés comme on peut en avoir entendu parler dans les domaines commerciaux et politiques, mais personne en temps normal ne peut savoir aisément le but de la RVJ Agency avant d'y être entré.
15 - Et vous avez même pas vu que j'ai mis deux fois 14 *porte* Hum, pour revenir au sérieux : Je finirai en disant que malgré le fait que je sois ouvert à beaucoup de choses je refuse catégoriquement l'idée de favoriser les femmes dans le groupe des Blaue Hunde. Ne disons pas cela parce que je suis un homme (d'abord ça c'est faux et même Eli le sait que ze suis une madame derrière mon petit écran tout pourrit ^.^) mais plutôt simplement parce que cela défavoriserai beaucoup de joueurs qui voudraient entrer dans les Blaue Hunde comme Emiliano (qui doit finir sa fiche XD) et surtout parce que les agences criminelles restent principalement constituées d'hommes qu'on le veuille ou non, surtout les plus puissantes. Il faut savoir rester logique quelque soit le nombre de membres du forum.
16 - Et j'arrêterai définitivement sur ça : Les grandes histoires c'est bien, j'aime lire quand y'a beaucoup d'écrit. Mais je persiste, le RP dans l'histoire ça alourdit, j'ai eu du mal à continuer à suivre sur certains passages, et Akira n'a pas voulu lire la fainéante. XD Nous favorisons les histoires simples ou, à la large limite, le genre épistolaire qui reste clair, net et précis tout en étant agréable à lire si bien écrit.

Voilà, je pense que j'ai cité tout ce que j'avais à dire et... *vient de prévisualiser son message* OUARGH, super message of ze dead, c'était pas voulu qu'il soit si gros. °-° Enfin, pour reprendre un peu de sérieux, je dirais que le problème principal de cette fiche vient de cela : Il y a un manque notable de recherches. Il y a eu des lacunes dans le réalisme, mais à part certaines à corriger comme je l'ai dit c'est de l'accessoire. Frau Blau est un des personnages les plus complexes de la RVJ Agency, aussi on pardonne les erreurs, mais c'est aussi un de ceux qui doit être le plus respecter jusqu'au bout. Je ne critique aucunement ton niveau, néanmoins il ne sera pas suffisant pour faire la Dame Bleue. Enfin, "suffisant" est un mot trop grand, disons que ce n'est pas le même style et que ton style ne conviendra malheureusement pas au personnage. ^^" Je sais que je dois laisser leur chance aux joueurs qui veulent jouer des personnages prédéfinis, et je l'avoue il m'arrive d'être laxiste sur ce sujet, mais je garderai la même conclusion au sujet de cette fiche : je ne peux pas l'accepter dans l'état actuel.

Je me doute que sur le coup c'est long et chiant ce que je peux avoir dit, je me donne des baffes à moi-même. x) Mais je t'invite quand même à recommencer un personnage en suivant mes indications. Tu peux retenter ta chance éventuellement avec Frau Blau, mais c'est un personnage très particulier qui demande un certain style d'écriture bien particulier et un niveau implacable, alors je te conseille plutôt autre chose. Il y a d'autres personnages très intéressants dans les prédéfinis encore, et je pense que ce n'est pas difficile dans ce contexte de diversifier les idées de personnages (compare Alek et Bryan tu comprendras de quoi je veux parler XD) alors je pense que ce ne sera pas compliqué, tu as assez d'imagination pour trouver aisément une nouvelle idée ou pour développer un autre personnage je pense. ^^

Fiche refusée, mais je t'encourage néanmoins vivement pour la suite, en attendant vivement de voir ce que tu pourras nous faire.
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MessageSujet: Re: Frau Blau - Blue, blue roses...   Frau Blau - Blue, blue roses... EmptyMar 3 Avr - 10:24

Je te réponds point par point en laissant ton texte, pour éviter que tu doives remonter dans ton post pour voir de quoi je parle. Je n’aime pas avoir l’air de me justifier ou de trouver des excuses, donc je suis désolée si c’est l’impression que ça donne. J’essaie juste de trouver la meilleure façon d’améliorer ma fiche.

1 - Irrespect d'une règle : Il est bien précisé dans la fiche de base qu'il n'est pas permis de faire du RP dans la fiche de présentation à moins que ce soit en très petite quantité pour ne pas alourdir la lecture, un long RP est plaisant mais une histoire en RP est plus fatigante. ("Ne faites pas votre histoire sous forme de jeu de rôle, ce n'est pas assez précis et c'est parfois un peu lourd à lire à cause de la difficulté de certaines histoires.")
Ayant lu tous les textes présents sur le forum, je me suis basée sur les directives du personnage prédéfini et sur le type des autres fiches validées. J’ai bien vu que le RP dans les fiches était interdit, mais j’ai du mal à définir précisément ce style : plusieurs fiches sont en partie présentées avec du dialogue et des mises en situation précises (Lavi, Ethan de Luca, même Gabriel notamment sur son combat avec Frau Blau), donc est-ce que le dialogue et la description d’une scène narrée sont proscrits dans les fiches ? De plus, je pense que c’est une question de goût : personnellement, je trouve qu’un peu de « RP » (si j’ai bien compris la notion) rend le texte plus vivant et l’allège au contraire. Mais comme j’ai signé le règlement comme tous les membres, je modifierai le style de la fiche, bien sûr.
2 - Irrespect du personnage : Frau Blau est un personnage avant tout TRÈS intelligente, pour tout dire elle considérait Victom comme un gamin dans le précédent forum, il n'y a qu'à voir l'intelligence de mon personnage (je ne m'en vante pas, à côté il a vraiment un caractère de gosse) pour comprendre que Frau Blau était un génie, alors si on ne demande pas forcément de créer un personnage semblable à l'ancienne il est tout de même demandé un bon niveau d'intelligence et donc de tactique ; j'ai cru rencontrer quelques lacunes dans certains passages qui ne valorisent pas ce trait du caractère de la dame.
J’ai voulu mettre l’accent sur la stratégie et les capacités tactiques, notamment de « terrain », du personnage, et sur le fait qu’elle réfléchissait plus que la moyenne, et plus rapidement, surtout en situation critique (prise de pouvoir sur la pègre, capacité à se sortir d’une situation bloquée). Je voudrais bien que tu précises cette remarque, pour que je puisse corriger les lacunes dont tu parles si je n’ai pas été assez claire sur le degré d’intelligence du personnage. Ceci dit, j’ajouterai que j’ai beaucoup hésité à en faire un vrai génie, c'est-à-dire qu’un personnage raisonnablement beau, plus puissant que presque n’importe qui d’autre sur le forum, fort en combat, et surdoué, d’habitude j’appelle ça un grosbill… j’ai beaucoup de scrupules à créer un perso aussi écrasant de supériorité, mais je peux moduler ses capacités différemment de façon à plus mettre l’accent sur l’intelligence.
3 - Irrespect du groupe : Frau Blau dirige des criminels mais n'a pas la logique d'une vraie criminelle ici, il faut penser à faire des recherches, le style ressemble trop au policier à première vue...
En quoi la dirigeante d’un groupe criminel ne peut-elle pas avoir à première vue des méthodes peu orthodoxes ? Est-ce gênant qu’elle soit à la tête du groupe justement pour dominer l’ensemble des criminels et les diriger à sa guise ? Elle ne traque pas les criminels pour les juger, mais elle cherche à en rallier un maximum. De plus, au vu des méthodes, ce n’est pas un ange non plus.
4 - Irrespect du réalisme : L'Allemagne est un pays dont les valeurs sont proches de la France. JAMAIS un enfant n'aurait été laissé seul dans la rue à mendier, encore moins à cette époque alors que les orphelinats et les familles d'accueil existaient.
Argument parfaitement recevable, je modifierai cette partie de l’histoire pour plus de réalisme. Le but d’origine de ce chapitre est de lui donner une musculature et une résistance physique supérieure à la moyenne par des conditions de vie difficiles, tout en justifiant la tentative de suicide et le fait qu’elle puisse facilement être recueillie par une famille de la petite noblesse.
5 - Question : les ombelles ne sont-elles pas plantes à poison ? *hors sujet, laisse tomber cette remarque*
La famille botanique des ombellifères ne rassemble pas que des plantes toxiques (la carotte en fait partie), de plus, la plupart des plantes médicinales puissantes sont aussi toxiques, tout est une question de dosage.

6 - Problème : Avec un personnage qui a peur des hommes, difficile de penser qu'elle puisse être dirigeante d'un clan de criminels où il y aura une majorité d'hommes.
Justement. Elle a un problème physique avec les hommes susceptibles de vouloir la séduire (ou la violer, on sait jamais). Cela signifie qu’à moins que l’un d’eux veuille séduire son patron, ou la toucher de façon « tendre », elle n’aura pas de problème avec, surtout s’il y a un bureau entre eux et qu’elle donne les ordres. De même si on cherche à la tuer : elle sait comment réagir et n’aura pas de pitié. Mais si d’aventure Victom se comportait come il le fait avec presque tout le monde (non ? pauvre Raymond…), là ça pourrait devenir intéressant. Par ailleurs, elle peut diriger des hommes, avec une chance de les traiter un peu plus durement que les autres, de façon à ce qu’il ne leur vienne même pas à l’esprit de tenter quoi que ce soit.
7 - Incompréhension : Je n'ai définitivement RIEN compris à cette histoire de rose bleue au début, mais quand c'en est arrivé au passage avec la rose bleue j'ai commencé à me dire qu'il y a un problème : les roses bleues naturelles n'existent pas puisque les rosiers ne produisent pas de delphinidine (à l'origine de la couleur bleue de certaines fleurs) et produisent trop de cyanidine (à l'origine du rouge d'une rose rouge ou même de fruits rouges) pour que l'implant par hybridation de delphinidine dans un rosier permette de créer des roses bleues. (En effet, cela fait des roses violettes foncées, j'ai fais le test.) Par ailleurs la rose bleue existe, mais pas naturelle, puisque c'est une teinture d'une rose blanche et donc on n'en rencontre que dans des bouquets modifiés.
Je sais que techniquement, la rose bleue n’existe pas. Pour m’expliquer, ici la rose bleue est la partie mystico-poétique de l’histoire (tu as le droit de ne pas aimer le genre), elle représente son enfance heureuse, tout ce qu’elle a perdu et ce que plus ou moins inconsciemment elle cherche à retrouver tout en sachant qu’elle ne le pourra pas. C’est devenu une obsession, et donc elle tuerait pour une simple fleur, qui représente pour elle le « paradis perdu ». Le but est qu’elle ne puisse pas réellement en retrouver, puisque ça n’existe pas à moins d’avoir un labo dans son jardin. J’ai préféré faire une exception au réalisme parfait en supposant que le jardin des Keller utilisait soit une souche génétiquement modifiée, soit un engrais spécial, bref, je pense qu’au niveau science-fiction ça vaut bien les opérations relativement indéterminées qu’a subies Lavi. Après, si ce n’est pas possible, je m’en tiendrai à une seule rose bleue (blanche teintée donc) dans le vase au début de sa convalescence.
8 - Impossible : Je ne crois pas qu'une danseuse encore moins de ballet sache se battre... En toute logique, la force de Frau Blau ne sera pas tirée de telle chose, j'ai des amis qui ont fait des danses de tous types ils ne savent définitivement pas se battre. >< Le principe de combats gracieux avec des mouvements rappelant des pas de danse ça peut être intéressant, mais ça n'a pas lieu d'être je pense ici, encore moins comme justification à une telle capacité.
A aucun moment je ne suppose qu’elle sait se battre parce qu’elle sait danser. La danse classique n’est qu’une base physique sur laquelle elle appuie par la suite un entraînement rigoureux. La danse, apprise jeune, lui donne un excellent sens du timing et de l’espace, elle apprécie facilement les distances (entre elle et son adversaire comme en chorégraphie) et sait effectuer des gestes à un moment très précis. Donc non, elle ne sait pas se battre au moment où elle est enlevée, ni jusqu’à ce qu’elle tue Maria (de façon brutale et maladroite, notons). Mais par la suite, quand elle commence son entraînement, cela lui sert à acquérir facilement et rapidement la notion de Ma-aï, distance correcte dans le temps et l’espace, qui est une des bases de tous les arts martiaux (j’ai moi aussi pratiqué un art martial à relativement haut niveau). Cela explique qu’elle assimile vite et bien, et lui donne un simple style de combat, c’est tout.
9 - Au passage : Le pseudonyme du compte devrait être le nom et le prénom du personnage plutôt que le surnom, après tout Frau Blau est un surnom dû au nom du groupe des Blaue Hunde plus qu'un pseudonyme.
Entendu. C’est une remarque qui aurait pu être faite plus tôt d’ailleurs.
10 - Petite note sans grande importance : Frau et Herr signifiant Madame et Monsieur, appeler quelqu'un Frau ou Herr suivit du prénom plutôt que du nom manque de politesse, mais cela est comme je le dis sans importance, juste une note.
Je suis désolée si c’est incorrect, n’ayant jamais fait d’Allemand. Je pensais que venant d’un employé de maison, c’était plutôt une marque de proximité ou de familiarité, en quelque sorte un respect affectueux. Si ce n’est pas perçu comme ça, je modifierai.
11 - Bon, c'est plus une question de doute que autre chose, mais à 14 ans une jeune fille sans entraînement physique a peu de chance de faire se plier de douleur d'un coup de coude, le coup de coude est avant tout un coup peu puissant bien que pratique en situation d'attaque dorsale, et un homme de bonne condition physique ne se pliera pas bien longtemps de douleur, pas assez pour laisser s'échapper quelqu'un... Et puis résister aux tortures comme ça alors qu'elle ne semble pas avoir une résistance physique bien importante... Et puis j'allais aborder la question du doute à propos de l'esprit assez fort pour résister aux tortures mais je vais m'abstenir, j'ai pas l'expérience de la situation ! 8D *porte* Après, c'est plutôt accessoire, je n'insisterai pas dessus ! Donc au même titre que le n°5 tu peux laisser tomber cette longue remarque inutile. xD *aime les remarques inutiles et barre donc correctement ce petit 11*
Il s’agit surtout de détourner l’attention d’un type qui ne s’y attend pas et qui a simplement les mains posées sur ses épaules, le tout pour courir sur environ quatre mètres (un demi-couloir)… « plier de douleur » était peut-être un peu exagéré. Quant à sa résistance physique, justement si, elle a une excellente constitution qui lui vient de son enfance à la dure, entretenue par un entraînement régulier à la danse (moins physique mais mieux que rien). Pour la torture, je n’ai jamais dit qu’elle y résistait psychologiquement, mais quand on ne sait rien, on ne peut pas avouer. Donc elle continue d’avouer des trucs sans rapport ou de crier qu’elle ne sait pas, et quand elle devient dingue elle crie tout court (j’ai voulu éviter de mettre un interdit aux moins de 18 ans sur la fiche, donc j’ai limité le gore et le hentaï). Tout ce qui la sauve est justement sa bonne constitution physique.

12 - J'ai un autre doute plus confirmé et plus important cette fois-ci sur la correspondance avec l'histoire de Gaby. Ayant lu avec attention ce passage de l'histoire et l'ayant relu d'ailleurs en sachant que j'allais lire la fiche de Frau Blau, j'ai cru noté une certaine difficulté à rendre compte de la même situation. Est-ce si complexe ? Le fait que le passé soit sous forme de RP est une erreur puisque cela enfreint le règlement, mais dans le cadre du RP je dois tout ce même avouer que beaucoup de joueurs la plupart du temps reprennent ce qu'a fait le précédent joueur dans leur message. Peut-être n'est-ce pas ton cas, attention seulement à bien faire correspondre les histoires dans les fiches et les récits dans les RP afin d'éviter toute embrouille.
13 - Le nombre qui me porte malheur alors je saute *porte*
"14" - D'autres erreurs de correspondance avec l'histoire de Gabriel, moins grave : je ne pense pas que Gabriel réfléchisse à deux fois pour attaquer, connaissant son caractère... Il est bon de lire en entier une fiche avec attention quand il y a un lien, mais il est mieux encore de le faire avec un bloc-note à côté pour noter les détails importants, créer un personnage c'est surtout étudier son entourage.
Au sujet de Gabriel, l’ensemble de mon BG correspondant à son histoire a été longuement discuté avec le joueur, qui a validé tout le texte qui le concernait sur ma fiche, je ne pense pas qu’il y ait d’erreurs donc. Par ailleurs, la scène de combat a été réécrite hors RP autant que possible (je ne fais pas du RP pendant toute ma biographie), et en suivant scrupuleusement toutes les étapes du combat décrit par Gabriel dans sa fiche, en abrégeant les phases. Je ne voulais pas reprendre chaque geste, car écrire une scène en double n’a pas de sens, même en RP, il s’agit donc de paraphraser en abrégeant. Si tu veux plus de détails, je t’enverrai en MP la correspondance des textes.
14 - Cette fois-ci concernant l'histoire de mon agence, il faut savoir que la Red Victom Justice Agency se cache derrière une façade d'entreprise respectable. On peut en avoir entendu comme agence de détectives privés comme on peut en avoir entendu parler dans les domaines commerciaux et politiques, mais personne en temps normal ne peut savoir aisément le but de la RVJ Agency avant d'y être entré.
Il ne me semblait pas avoir décrit le but de la RVJ, seulement sa présence dans les milieux underground. Si c’est déjà trop, je peux bien sûr modifier. Dans ce cas, à quel moment et sous quelle forme Frau Blau prend-elle conscience de l’existence de la RVJ ?
15 - Et vous avez même pas vu que j'ai mis deux fois 14 *porte* Hum, pour revenir au sérieux : Je finirai en disant que malgré le fait que je sois ouvert à beaucoup de choses je refuse catégoriquement l'idée de favoriser les femmes dans le groupe des Blaue Hunde. Ne disons pas cela parce que je suis un homme (d'abord ça c'est faux et même Eli le sait que ze suis une madame derrière mon petit écran tout pourrit ^.^) mais plutôt simplement parce que cela défavoriserai beaucoup de joueurs qui voudraient entrer dans les Blaue Hunde comme Emiliano (qui doit finir sa fiche XD) et surtout parce que les agences criminelles restent principalement constituées d'hommes qu'on le veuille ou non, surtout les plus puissantes. Il faut savoir rester logique quelque soit le nombre de membres du forum.
Je ne comptais absolument pas favoriser les femmes en pratique. Tout le monde aura le droit de créer le personnage de son choix, la seule chose que ça pourra changer est l’attitude de Frau Blau à l’égard dudit personnage, par exemple s’il s’agit d’un homme particulièrement charmeur, elle sera plus froide avec lui, mais c’est tout (sauf incident diplomatique genre geste déplacé). J’ajoute que la phobie de Frau Blau lui a été ajoutée pour équilibrer un personnage que je juge trop puissant sans une faiblesse à sa mesure, et pour ajouter du piment au jeu. Si j’ai mal choisi ma faiblesse, il est encore temps d’en changer.
16 - Et j'arrêterai définitivement sur ça : Les grandes histoires c'est bien, j'aime lire quand y'a beaucoup d'écrit. Mais je persiste, le RP dans l'histoire ça alourdit, j'ai eu du mal à continuer à suivre sur certains passages, et Akira n'a pas voulu lire la fainéante. XD Nous favorisons les histoires simples ou, à la large limite, le genre épistolaire qui reste clair, net et précis tout en étant agréable à lire si bien écrit.
Je peux concevoir que 26 pages de texte (sous Word) puissent rebuter. J’ai essayé de l’alléger en ajoutant des passages plus enlevés, avec plus de mouvement et de dialogue, mais visiblement c’est l’effet inverse. Si je dois refondre entièrement la fiche pour éliminer le style RP, j’en ferai une version beaucoup plus courte et synthétique, l’histoire décrite pouvant bien entendu tenir en beauuuucoup moins de place. Cela pourra ternir un peu le personnage en ce sens qu’on le verra moins en situation, mais si vous préférez ce style, c’est possible.

Voilà, je pense que j'ai cité tout ce que j'avais à dire et... *vient de prévisualiser son message* OUARGH, super message of ze dead, c'était pas voulu qu'il soit si gros. °-° Enfin, pour reprendre un peu de sérieux, je dirais que le problème principal de cette fiche vient de cela : Il y a un manque notable de recherches. Il y a eu des lacunes dans le réalisme, mais à part certaines à corriger comme je l'ai dit c'est de l'accessoire. Frau Blau est un des personnages les plus complexes de la RVJ Agency, aussi on pardonne les erreurs, mais c'est aussi un de ceux qui doit être le plus respecter jusqu'au bout. Je ne critique aucunement ton niveau, néanmoins il ne sera pas suffisant pour faire la Dame Bleue. Enfin, "suffisant" est un mot trop grand, disons que ce n'est pas le même style et que ton style ne conviendra malheureusement pas au personnage. ^^" Je sais que je dois laisser leur chance aux joueurs qui veulent jouer des personnages prédéfinis, et je l'avoue il m'arrive d'être laxiste sur ce sujet, mais je garderai la même conclusion au sujet de cette fiche : je ne peux pas l'accepter dans l'état actuel.
Je comprends que cette fiche présente des lacunes, et je ne m’attendais pas à être validée du premier coup. Je sais que je me suis attaquée à un gros morceau, ceci dit après deux mois de rédaction régulière je ne pense pas changer de personnage. J’aimerais donc que tu m’expliques en quoi mon style d’écriture ne correspond pas au personnage, afin que je voie si c’est réellement incompatible ou si je peux simplement corriger le tir. J’ajoute que je jouerai le personnage tel que décrit dans sa fiche jusqu’au bout, en respectant les lignes directrices de départ du personnage. Ces lignes étaient d’ailleurs assez floues dès le début, et n’ayant bénéficié d’aucun commentaire sur ma fiche avant qu’elle soit terminée, je n’ai pas eu l’occasion d’avoir un retour dessus, donc de corriger (et pourtant j’en ai mis du temps).

Je me doute que sur le coup c'est long et chiant ce que je peux avoir dit, je me donne des baffes à moi-même. x) Mais je t'invite quand même à recommencer un personnage en suivant mes indications. Tu peux retenter ta chance éventuellement avec Frau Blau, mais c'est un personnage très particulier qui demande un certain style d'écriture bien particulier et un niveau implacable, alors je te conseille plutôt autre chose. Il y a d'autres personnages très intéressants dans les prédéfinis encore, et je pense que ce n'est pas difficile dans ce contexte de diversifier les idées de personnages (compare Alek et Bryan tu comprendras de quoi je veux parler XD) alors je pense que ce ne sera pas compliqué, tu as assez d'imagination pour trouver aisément une nouvelle idée ou pour développer un autre personnage je pense. ^^
J’avoue que c’est décevant de passer beaucoup de temps et de s’impliquer dans un personnage pour ne pas être à la hauteur. Mais si tu le veux bien, je voudrais retenter ma chance, oui. Et si c’est possible, je voudrais avoir accès à la fiche d’origine de Frau Blau, de façon à avoir un point de comparaison fiable, ou un idéal vers lequel tendre. Je terminerai sur un point : n’ayant pas fait partie de l’ancien forum, je n’ai aucune idée du bagage et de la trace qu’a laissé Frau Blau sur les personnages et les joueurs qui l’ont connue. J’aurais voulu ne pas être trop jugée par rapport à une joueuse de toute évidence supérieure en niveau, ou par rapport au personnage qu’elle incarnait, dans la mesure où je n’ai pas la moindre piste sur ce qui a déjà été fait. C’est certainement difficile de faire abstraction, mais de mon côté, je ne peux pas lutter contre un fantôme dont j’ignore tout.

Fiche refusée, mais je t'encourage néanmoins vivement pour la suite, en attendant vivement de voir ce que tu pourras nous faire.
Peux-tu me préciser si tu préfères que je modifie ma fiche au coup par coup en fonction des remarques, ou si tu préfères que je la recommence entièrement pour éviter le style RP qui s’il ne fait pas toute la fiche, reste très présent ? Enfin, dernière chose : si je parviens à un niveau satisfaisant, je suis tout à fait prête à jouer mon rôle de la meilleure façon pour faire repartir ce forum fort sympathique qui m’a l’air malheureusement au point mort. Mais si je ne remplis vraiment pas les conditions, je ne suis pas sûre d’avoir le courage de me lancer dans un autre personnage. Seul l’avenir nous le dira…
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MessageSujet: Re: Frau Blau - Blue, blue roses...   Frau Blau - Blue, blue roses... EmptyMar 3 Avr - 11:07

Je me permet de confirmer le faite que Gabriel n'est pas du genre a réfléchir deux fois avant de s'en reprendre à Frau. Précisément, il s'en prendra a elle a chaque fois qu'il en aura l'occasion, c'est a dire à chaque fois qu'il la verra. Le seul truc qui serra différent entre son premier combat avec elle est les prochains est qu'il dira qu'il abandonne quand il sentira qu'il risque d'y laisser des plumes, donc assez rapidement à chaque fois.
Il faut ce dire que Gabriel est un animal. Quand il a sa proie devant lui il l'attaque.
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Victom Black
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MessageSujet: Re: Frau Blau - Blue, blue roses...   Frau Blau - Blue, blue roses... EmptyMer 4 Avr - 16:36

Quel drôle de façon de faire. ^^ Je veux bien jouer à ça si cela t'arrange :

1 - En ce qui concerne le RP dans les fiches de présentations, il est purement et simplement interdit quand on en abuse, comme je l'ai dit un peu c'est plaisant trop c'est lourd. Pour ce qui est de la fiche de Lavi, il s'est contenté d'un passage, comme Ethan, quant à Gabriel je suis désolé de devoir te le dire ainsi mais je crois que tu as des lacunes quant à certains points de connaissances littéraires : il est ce que l'on peut appeler un style épistolaire qui permet donc par le biai d'agenda ou de lettres de raconter, c'est ce qu'a fait Gabriel. Or, le RPG appartient au genre narratif plus qu'épistolaire même si on peut parfois utiliser ce dernier genre lors d'un court passage. Aussi, la fiche de Gabriel ne sera pas refusé pour l'utilisation du genre épistolaire qui se montrer léger contrairement au RP dans une fiche. J'apprécie en effet la lecture, j'avoue que je passe beaucoup de temps à lire lors de mon temps-libre et que je suis très souvent à la recherche de nouveaux livres, c'est une passion, mais elle n'est pas partagés par tous. Le but d'une fiche n'est pas de la faire la plus longue possible, bien que ce soit agréable, mais il est très désagréable de voir une fiche faite en grande partie de RP sauf dans quelques rares cas, que je dirais même infimes. Un court passage en RP, cela passe aisément, puisqu'on peut justifier en disant que cela permet d'expliquer plus précisément. Mais dans le cas de ta fiche, près du trois-quart de l'histoire est en RP. Si on prend cela comme un livre, cela le lit, et encore : un joueur de rôle n'est pas toujours un écrivain malheureusement. Ce que l'on veut avoir, ce sont des informations sur l'histoire. Or, on a trop d'informations sur des points accessoires. Je passerai sur le fait que certains passages étaient facultatifs, après tout vous faites vos fiches comme vous l'entendez, du moment que cela respecte le règlement. Voici dont une autre différence flagrante entre Gabriel et toi puisque tu prends cet exemple : Gabriel va droit au but, toi tu décris les lieux, le temps... L'action est intéressante, mais le reste fait partie du récit qui est réservé au RP. Voilà donc la raison pour laquelle le RP apparait lourd, d'autant plus que si je puis me permettre j'ai surtout ressenti un désir d'écrire le plus possible et de remplir les trous plus que de décrire le passé du personnage. C'est un avis purement subjectif sur le coup, mais si je pense ainsi c'est que le récit possède trop de lourdeur par rapport à la légèreté que tu as voulu lui donner, sinon je ne me serai pas donné tant de mal à donner un avis objectif, il se trouve que j'aurai volontier demandé l'avis de Akira, de Eli, de Raymond ou de Megane puisqu'ils m'aident souvent, mais il se trouve également qu'aucun d'entre eux n'a réussi à lire ta fiche en entier. La cause : de l'ennui à longueur de lecture. Il faut savoir équilibrer, écrire beaucoup ça va, écrire bien c'est mieux.

2- Au sujet cette fois-ci de l'irrespect du génie de Frau Blau : Cela fait depuis très longtemps que je fais du jeu de rôle, j'ai notamment pu avoir la chance d'être administrateur d'un forum vivant sur le même sujet avec des joueurs exceptionnels, surtout dans le domaine du jeu de rôle de combat pour certains ou dans les recherches. La stratégie dont tu parles n'atteint pas le niveau attendu, je m'excuse à l'avance de la manière dont pourrait être prise ma phrase, néanmoins chacun a ses qualités et défauts en RPG. J'ai connu de véritables stratèges qui m'ont impressionné en RP, notamment l'ancienne Frau Blau qui a réussi à créer un personnage de génie sans faire un personnage parfait en tout et pour tout. De fait, tu appelerais ça un "grosbill". J'appelle cela un personnage maîtrisé si on réussi à le faire passer pour un personnage qui n'est pas parfait. De fait, on n'a jamais forcé Frau Blau à être un personnage charismatique, mais l'ancienne joueuse avait en effet fait une femme d'une beauté extrême au génie incomparable. Néanmoins, elle avait réussi à équilibré cela en lui ajoutant les défauts qu'il fallait, en la jouant de la bonne manière, faisant ainsi de ce personnage un personnage parfait sans l'être vraiment. En d'autres termes, si tu crains les personnages parfaits, je te déconseille une fois de plus Frau Blau. Il n'y a pas de honte j'insiste à ne pas réussir ce personnage, car moi-même je sais que je ne parviendrais pas à la faire, mais si je l'ai laissé à disposition c'est qu'il existe des joueurs exceptionnels capables de la jouer, et crois-moi que si je le pouvais j'aurai fais revenir l'ancienne joueuse pour recréer ce personnage et ainsi prouver que ce que je dis est vrai. Il se trouve que cette joueuse est modeste et n'avait pas le temps pour nous à la reconstruction du forum, mais je pense qu'elle aurait dit comme moi : tu ne peux pas créer ce personnage car tu n'en as pas les capacités ni l'écoute pour cela, voilà tout.

3 - Pour en revenir au groupe et au fonctionnement de Frau Blau, je crois que nous n'avons pas la même définition du mot "peu orthodoxe", de même je n'ai jamais parlé de jugement ni de méthode policière, juste d'un raisonnement, ce qui est de toutes évidence un point très différent. J'ai un raisonnement policier également, je n'en suis pas un pour autant. A côté, je connais des joueurs qui ont des raisonnements de criminels et qui n'en sont pas non plus. Néanmoins si tu avais réussi à maîtriser ta fiche, cette "erreur" (je dirais plutôt cette lacune, mais puisqu'il faut utiliser les grands mots) serais sans doutes passée sans le moindre problème, chacun a sa manière de diriger son clan. Comme ce n'est pas ton cas, j'ai pensé que ce conseil t'aiderai sans doutes à arranger le personnage, mais au vu de ta réponse j'insiste sur le fait que ce n'est pas du tout ton type de personnage. ^^ Il n'y a pas d'inquiétude à avoir, Frau Blau n'est pas plus mon type de personnage non plus, et je pense qu'il n'y a que deux personnes sur ce forum qui seraient capable de dire avoir le style convenant à la dame, même s'il est probable que leur niveau soit encore un peu trop bas.

4 - Je reviens un instant sur le passage de l'orpheline seule dans les rues, je vois que tu as en effet accepté l'argument, néanmoins je ne vois pas en quoi mourir de famine et chuter d'une falaise apporte de la résistance. En effet, travailler dans les champs renforce, se traîner derrière les gens pour de la nourriture moins. Quant à tomber d'une falaise, je n'en ai pas parlé il me semble mais on n'en ressort pas indemne, une telle chute mène à des handicaps et des lacunes, à moins que ta falaise ne soit un trottoire. Qu'on le veuille ou non, l'homme est fragile, et la femme encore plus, il faut se rendre à l'évidence.

5 - Au sujet des ombelles ben... je savais pas du tout sur le coup j'avoue. °-° Soit, je me concherai moins bête ce soir, merci pour le renseignement je me plongerai volontiers un peu plus dans le sujet quand j'en aurai le temps. ^^

6 - Pour la phobie des hommes, j'accepte l'explication que tu as donnée. Néanmoins, si tu fais cela en gardant l'idée que Frau Blau est une femme séduisante, il est évident que cela posera quelques problèmes... et accessoirement avec Victom en effet.♥ *porte* Plus sérieusement, à ce moment là il ne faut pas parler de phobie des hommes, plutôt de phobie des séducteurs, ou juste une légère crainte de l'homme en effet. Il faut savoir utiliser les bons mots pour s'expliquer.

7 - Je reviens à contre-coeur sur le sujet de la rose bleue, je ne cacherai cette fois-ci pas le moins du monde mon agacement. --' Sérieusement, avouez que l'on me cherche un peu sur ce point-là. Je reprend donc de A à Z : Red Victom Justice Agency est un forum REALISTE dans un contexte PRESENT incluant donc des choses EXISTANTES, le sujet des fleurs ne fait PAS exception. En d'autres termes, si en effet mon laxisme naturel fait que j'ai accepté quelques détails particuliers, comme le sabre de Bryan, la chance de Elindasia, je n'accepte PAS le FANTASTIQUE et la SCIENCE-FICTION. J'ai en effet proposé l'éventualité de drogues renfoçant à Lavi car après tout c'est un domaine sur lequel on ne peut pas s'étaler : cela existe peut-être, qui sait ? J'accepterai également si tu veux savoir les fils de pêche de Gabriel car il a une justification : son entraînement de moine shaolin, il n'y a qu'à voir ce que sont capables de faire ceux qui ont obtenu un tel entraînement pour accepter de telles capacités. Mais une rose bleue, qu'on le veuille ou non, il a été prouvé que cela N'EXISTAIT PAS, l'hybridation est IMPOSSIBLE et a d'ailleurs été à l'origine des roses noires et lilas, et seule la teinture d'une rose blanche peut créer une rose bleue. J'insiste sur le fait que ce point avait reçu une réponse OBJECTIVE et que ce n'est donc pas une question de refus SUBJECTIF à propos d'une partie mystico-poétique, un tel reproche n'avait aucune justification. Néanmoins, cette fois-ci je refuse également la rose blanche teintée pour la raison suivante : que cela soit un "grosbill" ou non, Frau Blau est un GENIE, et si moi qui suis bien loin d'être géniale je sais qu'une rose bleue ça n'existe pas, Frau Blau est censée être également au courant qu'on le veuille ou non. Faites preuve de LOGIQUE, c'est quelque chose demandé dans le règlement, au même titre que les RECHERCHES qui ne sont PAS FACULTATIVES, ayons l'intelligence de savoir utiliser nos neurones et ce qui est à notre disposition, internet est une base de donnée immense qui doit aider au jeu de rôle !

8 - Je suis curieuse de savoir quel art martiale à haut niveau tu peux avoir pratiqué en pensant que le combat se mêlerait aussi aisément à la danse. --' Dans les agences criminelles, j'accepte l'idée que l'on entraîne quelqu'un à un certain style de combat, généralement s'arrêtant simplement à un style de combat d'ailleurs très basique puisque ceux qui arrivent à se battre se sont en général entraîné à côté avec un VRAI sport (je suis désolée de dire ça à ceux qui font de la danse, mais pour moi ce n'est pas un sport qui se rapporte suffisamment au contexte présent) et ceux qui parviennent à mêler combat et danse ont reçu un entraînement spécial, ce qui ne peut être le cas de Frau Blau lorsque je lis cette fiche. Néanmoins, soit, tu peux faire abstraction de cette réponse sur certains points. C'est une fois de plus un détail qui serait passé si ta fiche avait été BONNE, hors si elle a été refusée c'est simplement qu'il y a des erreurs. Elle n'est pas mauvaise, au contraire, juste fausse.

9 - Rapide passage sur le pseudonyme, veuillez excuser le fait que cela ne soit pas précisé, néanmoins cela semblait être une évidence. De fait néanmoins si quelqu'un arrive à expliquer le contraire, j'accepte le contraire, hors ton explication est trop fantaisiste ou plus simplement il n'y a pas d'explication à ce nom, raison pour laquelle je tenais à intervenir sur ce point malgré tout.

10 - C'est noté pour l'embrouillamini à propos de Herr et Frau, néanmoins j'insiste sur le fait que je te conseille de faire des recherches et des traductions.

11 - Une fois de plus, le point quant à la résistance de la fillette et sa force était je le précise bien totalement hors sujet, néanmoins si tu insistes pour y répondre j'y répondrai également plus sérieusement : un coup de coude vers l'arrière est un coup peu puissant, un homme de bonne constitution ne se plierait même pas une seconde avec un coup, il lâcherait à peine et rattraperait aussitôt, il n'y a pas assez de temps pour une fuite ; je noterai de fait une fois de plus des lacunes qui font que tu ne pourrais pas jouer Frau Blau, tu as raconté l'histoire de telle manière qu'elle sait se battre, or tu n'as aucune expérience à première vue des RP de combat. De fait, j'ai précisé plus haut que l'excellente constitution était improbable au vu du passé de la jeune fille (la danse n'y fait rien, je persiste ça sert à rien, et je le dis en connaissance de cause). Pour ce qui est de la résistance psychologique, si ce n'est jamais dit c'est néanmoins bien visible, n'importe qui aurait craqué, perdu la raison et aurait fini par mourir à cet âge avec cette constitution, c'est le but même d'une torture. Pour ce qui est du interdit aux moins de 18 ans, je me permet de préciser que ce forum autorise le Y/Y/H, le gore et comporte en grande partie des joueurs responsables ou majeurs. Tant pis pour ceux qui sont venus ils ont été prévenus, néanmoins du coup je précise ici qu'une histoire ne doit pas être RP, d'où le fait qu'aucune fiche généralement peut se trouver "interdite aux moins de 18 ans".

12 - Au sujet de Gabriel, le but n'étant pas de parler le plus longtemps possible avec le joueur, si je parle de manque de correspondance c'est que c'est le cas. Si tu dis avoir lu toutes les fiches, soit je te crois, mais lire c'est bien beau j'insiste sur le fait qu'il faut prendre des notes, j'ai lu toutes les fiches du forum plus d'une fois, je connais par coeur tous les personnages et n'hésite pas à relire une fiche quand il y a un lien entre les personnages. Néanmoins, si Gabriel a REELLEMENT validé, je l'accepte, je demanderai néanmoins peut-être modification sur des détails de sa fiche, mais au vu de la réponse qui suit quant à un détail que j'avais noté je crois qu'il n'a pas entièrement validé. Je ressors une de mes phrases redondantes mais bien utiles : discuter beaucoup c'est bien, discuter efficacement c'est encore mieux. Néanmoins, une fois de plus j'en... on va dire "j'en profite" pour préciser que une fois de plus le RP t'as posé problèmen, n'est-ce pas ? Lorsque j'écris quelque chose dans le règlement, j'aime que ce soit respecté, comme tout administrateur. Si les membres s'en étaient plaind, je l'aurai supprimée cette règle, OR elle n'a jusque là posé AUCUN problème, car de fait les joueurs ont utilisé un mode SEMI-RP dans leurs histoires parfois pour des passages importants, contrairement à toi qui l'a utilisé presque tout le long, raison pour laquelle je ne permet pas comparaison entre Ethan, Lavi et toi et encore moins entre Gabriel et toi, ce n'est pas le même niveau ni le même style.

14 - Le seul moment où Frau Blau se rend compte de l'obstacle que peut être la RVJ, je l'ai ECRIT (et je sais tout de même ce que j'écris) dans le contexte, c'est quant elle rencontre en personne Victom. J'ai un sérieux doute sur le fait que tu as tout lu, mais si tu le dis je te crois, néanmoins je pense qu'il faudrait songer au système de notes, moi-même je l'utilise trèèèès régulièrement comme beaucoup de joueurs, et n'allons pas exclure les bons joueurs (les BONS joueurs, moi-même ne me situe pas dans une telle catégorie, et je pense que presque personne n'atteint ce niveau ici, car ceux sont des perles rares) qui eux utilisent ENCORE PLUS les notes et surtout les RECHERCHES ainsi que la RELECTURE des documents mis à leur disposition. Si on craint d'oublier le plus important, il ne faut pas trop s'appuyer sur l'histoire, au même titre que quelqu'un comme Marvin qui avoue avoir des lacunes au niveau de sa mémoire, et donc dans de tels cas il faut éviter les personnages principaux. Aurais-je l'air de me répéter ? Sache que de fait je ne t'interdit pas de tenter Frau Blau, je te l'ai déjà dit je pense par MP, je t'ai déjà renseignée, et si de fait j'ai fais barrière dans mon précédent message, j'ai suffisament expliqué pour te faire comprendre que j'accepte que tu recommences, mais si tu sembles ne pas avoir compris, je songe néanmoins en effet à refuser une fois de plus, si cela ne correspond pas ENTIEREMENT à ce qui a été alors précisé. Je sais être laxiste mais je reste sévère dans les bonnes circonstances.

15 - J'aurai été en effet peut-être un peu dur sur les derniers points, aussi je m'en excuse et reprendrait les points suivants avec plus de calme. Au sujet de la favorisation des femmes cette fois-ci, si tu ne comptais pas le faire en pratique je te conseille de ne pas le préciser alors. ^^" Ben ouais, ça prête à confusion, sinon j'aurai pas dit ça. XD Comme ce forum doit garder un certain réalisme, de fait les joueurs doivent en général s'adapter aux dirigeants des clans dans lesquels ils se trouvent. N'est-ce pas évident ? Pour prendre l'exemple d'autres forums, si un Clan est représenté par un homme qui pense que les femmes sont inférieures, de toute évidence un personnage féminin de ce clan n'aura jamais une place importante. Il en va donc de même pour le fait qu'un clan favorise un sexe en particulier, les joueurs devraient donc favoriser les personnages féminins, mais comme je l'ai dit c'est quelque chose que je n'accepte pas sur mon forum, c'est peut-être à première vue un désir égoïste, mais je pense que l'on pourrait en parler avec n'importe quel autre joueur du forum, il répondrait également qu'il n'est pas d'accord pour cela, aussi je pense pouvoir affirmer parler au nom de tous ici en refusant ce fait. Pour ce qui est de la phobie pour équilibrer, rapporte-toi aux points où j'ai parlé de ta vision faussée du "grosbill", tu auras ma réponse. ^^"

16 - 26 pages sous Word ? XD J'ai lu plus, mais comme je te l'ai dit j'aime lire, si ton passé m'a rebuté ce n'est pas pour sa longueur, à la limite c'est peut-être ça qui a empêché Akira de lire, faudrait lui demander. ^^" Néanmoins, je sais que j'en parle beaucoup de ma Frau Blau chérie de l'ancien forum ♥ mais c'est parce qu'elle est un bon exemple de ce que l'on doit essayer de faire. Si la synthèse de l'histoire "ternit" le personnage ainsi que tu le dis, cela ne peut être dû qu'au fait que le joueur n'y met pas assez de son coeur OU écrit mal OU n'est pas intéressant OU les trois, ce que j'ose espérer ne pas être ton cas mais n'ayant pas pu lire la synthèse je me tairais évidemment à ce sujet, néanmoins l'ancienne joueuse avait fait une synthèse agréable et magnifique, je n'ai pas encore récupéré la fiche évidemment puisque Marvin n'a pas enregistré cette fiche là XD (hein Marv' et tes sauvegardes de forums ?) aussi je dois attendre que Frau Blau l'a récupère et me l'envoie, ce qui risque de prendre du temps, et je ne sais pas si tu voudras attendre tout ce temps. ^^ *se ronge les ongles rien que d'attendre lui-même xD*


Pour ce qui est du style d'écriture, il est évident que je ne peux pas répondre. --' Au même titre que le dessin, que l'imagination, que la danse même, que le goût, chacun a son propre style d'écriture et très rares sont ceux capables de le changer et le moduler. Tu serais incapable de moduler le tiens à première vue, ceux qui sont capables de faire plusieurs styles se reconnaissent, d'autant plus que si je connaissais les réponses à tes questions au sujet de la différence de style entre toi et ceux capables de faire Frau Blau, ça ferait depuis longtemps que j'aurai donné la technique sur le forum ou même que j'aurai joué moi-même ce personnage, ce n'est pas le cas car j'en suis incapable, et je m'en porte tout aussi bien. Le temps que l'on met sur une fiche ne défini pas le travail que l'on y fait, c'est évident. Plusieurs personnes de ce forum ont fait des fiches moyennes alors qu'ils ont un niveau de RP conséquent (je vise notamment Bryan même si je sais qu'il ne lira pas ce message) alors il n'y a pas de honte quand on rate un personnage à en faire un nouveau avec une fiche plus courte faite en un après-midi. (il faut savoir que ma fiche a été faite en deux jours à peine et j'en suis très fière, et je vous emmerde jeunes gens♥ x))

Si je t'ai comparé à Frau Blau, c'est qu'elle est la créatrice de ce personnage, et que malheureusement tu cherches TROP à suivre sa ligne. Je ne demande pas à ce qu'on refasse exactement le même personnage, je ne tiens pas à voir quelqu'un jouer un personnage que j'ai connu et apprécié des mains d'un véritable génie du RPG, je sais que sans doutes j'espère trop de vous en vous proposant un tel personnage, mais c'est pour cela que j'ai laissé énormément de liberté sur ce personnage. J'ai demandé un génie, un stratège, bon en combat, et à l'esprit mauvais, malfaisant. Or, je n'ai trouvé que peu de traces de cela ici. J'ai même autorisé à faire un homme pour représenter Frau Blau, et tu parles alors d'intolérence ? J'ai voulu te conseiller, te permettre d'essayer. J'accepte que tu recommences, mais au vu de ce que tu as dit je refuse de te donner la fiche de Frau Blau. ^^ Tu pourrais penser à de l'égoïsme de ma part, j'essaie en réalité juste de te faire comprendre que SOIT ce personnage ne te correspond pas SOIT tu t'appuies trop sur un idéal qu'il ne faut pas suivre. Je conseille à tous de s'inspirer du don de Frau Blau, mais je n'ai jamais voulu qu'on s'inspire trop de son personnage. J'ai parlé, j'ai répété, j'ai insisté sur le fait que Frau Blau est un personnage DIFFICILE, voire IMPOSSIBLE sans un certain don. On a chacun notre don pour une chose, on ne peut pas être doué en tout en RP, c'est ce qui différencie les joueurs, et permet de trouver qui est un bon joueur ou non.

Le meilleur joueur est celui qui connait son don et a su l'apprivoiser.

Si tu souhaites quitter le forum (ne dis pas le contraire c'est clairement ce que tu as sous-entendu) je ne te retiens pas. Je crois que tu n'as pas les bonnes attentes de mon forum. J'ai voulu faire un forum pour les joueurs, pas pour moi. Je ne veux pas de célébrité, pas d'activité inhumaine, pas de No Life surtout, bref je ne veux pas reproduire un de ces forums sans âmes que l'on peut trouver aujourd'hui. J'ai fais un forum pour des joueurs, des passionnés, ceux qui voulaient jouer et s'amuser, pas ceux qui voulaient montrer leurs compétences. Si tu veux faire Frau Blau, recommence ta fiche. Si tu veux rester mais n'accepte pas mes commentaires, refais un personnage qui te conviens, TON personnage. Si rien ne va, je t'invite à partir, je n'accepte pas les membres qui eux-même n'acceptent pas ce qu'on peut leur dire et reprochent un désir de bonne entente à un forum comme à la bonne époque. Tu vois : je ne suis pas le dieu du forum, je suis le serviteur des membres, mais si le règlement que les membres ont accepté n'est pas accepté par un autre joueur, je ne le retiens pas. Par ailleurs, j'invite les autres membres à intervenir si souhaité, car il est probable que je me trompe. Je fais ce que je pense être le mieux pour le forum, et je n'accepterai pas le moindre trouble pour un personnage que tous savent compliqué, même toi tu as précisé que tu le savais, accepte cette évidence et choisis une bonne fois pour tous ce que tu feras.

Ne vas pas imaginer que je t'invite à quitter le forum. Si cela ne tenait qu'à moi, je te dirais de créer ton personnage ou prendre un autre personnage prédéfinis plus facile et qui te correspondrait. Mais si deux malheureux mois sur une fiche suffisent à te faire monter sur tes grands chevaux, je n'y peux rien.
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MessageSujet: Re: Frau Blau - Blue, blue roses...   Frau Blau - Blue, blue roses... EmptyMer 4 Avr - 17:20

Qui a dit que je ne lirais pas ?

Je me permet en effet d'intervenir en confirmant que le règlement a été validé et respecté par tout le monde. On est venu pour jouer et non pas pour être admirés. Dans le jeu de rôle, on a tous un jour ou l'autre vu un personnage nous être refusés, on a tous dû un jour créer un nouveau personnage ou recommencer une fiche ratée. Si ce n'est pas ton cas, tu n'as pas assez d'expérience pour te permettre de contredire Victom.
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MessageSujet: Re: Frau Blau - Blue, blue roses...   Frau Blau - Blue, blue roses... EmptyMer 4 Avr - 17:49

Bryan qui répond ? O_O *tombe*

Bon, chuis admin, faut quand même que je réponde. >< Je suis totalement d'accord avec les traits concernant le caractère de Frau Blau, j'ai lu le mental et je ne peux qu'approuver ce qu'a dit Victom.

Et si je n'ai pas répondu c'est parce que j'ai pas lu l'histoire parce que c'était trop long et que le peu que j'en ai lu j'ai pas trop aimé j'avoue... ._. Victom m'a dit par contre qu'il y avait des passages qu'il avait bien aimé, mais j'ai pas eu le courage de lire. ^^"

Toujours est-il que depuis toujours on a tous été d'accords avec Vi, il a toujours été sympa et attentionné, et s'il dit tout ça c'est pas contre toi Solveig, c'est pour t'aider ! Alors si tu ne veux pas écouter tant pis mais tu ne peux pas reprocher à Victom d'essayer de t'aider !
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Raymond Vincent
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MessageSujet: Re: Frau Blau - Blue, blue roses...   Frau Blau - Blue, blue roses... EmptyMer 4 Avr - 17:53

Ouais Bryan qui répond, je l'ai prévenu quand tu m'as parlé de la réponse de Victom.

Bon, j'avais dit à Vi que je répondrai pas parce que j'étais juste d'accord et j'avais rien à ajouter, mais finalement j'ai quand même à dire que si le forum est pas actif c'est parce qu'on s'amuse tranquillement, quand on demande des réponses on les a toujours au bout d'un moment, mais on a une vie IRL et parfois pas assez d'inspiration, alors dire du forum qu'il est au point mort est une bien basse remarque, quant à l'idée de tenter de le refaire vivre en prenant un personnage important elle est un peu trop ambitieuse je trouve.

C'est bien un perso important, mais comme dirait Vi un joueur qui vient pour s'amuser principalement c'est mieux.
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Marvin Greenford
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MessageSujet: Re: Frau Blau - Blue, blue roses...   Frau Blau - Blue, blue roses... EmptyMer 4 Avr - 20:31

Ah, comme quoi papa peut être sévère aussi. x]

Faut pas l'prendre mal Solveig, mais sur le fow on est tous d'accords sur l'fait que papa (Victom) a "presque" toujours raison. ^^ Si on avait quelque chose à r'dire, Akira aurait d'jà fait voler son supermarteau. x] Comme dit Victom, y'a pas de honte à rater une fiche, moi j'ai raté un nombre incalculable de fois la mienne au début, hein p'pa ? x] Faut faire confiance, pas hésiter à r'commencer, et si papa te dit que ça risque de pô marcher fait un new perso, ça s'rait sympa.

PS : Et oui p'pa, j'avais pas envie d'recopier toute la fiche de maman, c'était trop grand pour moi. uu' Et pas ma faute si j'ai confondu avec une autre fiche en te donnant de faux espoirs. >.>
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Gabriel
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MessageSujet: Re: Frau Blau - Blue, blue roses...   Frau Blau - Blue, blue roses... EmptyMer 4 Avr - 21:57

Fiou c'est long ^^"

Bon moi je vais aussi donner mon avis. Je suis d'accord aussi sur le faite que le RP pour l'histoire d'une fiche c'est lourd est souvent très chiant, je déteste les fiches faite en rp (j'avous j'ai pas réussi à tous lire, c'était trop lourd, j'ai sauté des passage RP en gros des moment de ton histoire)

J'aime le forum comme il est ; pas d'obligation d'être souvent présent, on répond à son rythme (bon je l’avoue je pense que je mets quand même beaucoup trop de temps à faire ma fiche mais je veux que ça soit le plus logique possible, c'est d’ailleurs la première fois que j'aime au temps un personnage j'en suis tombé amoureuse donc je veux que sa fiche soit la plus complète et parfaite possible à mon niveau). Les règles son simple et il est vrai que vue le : "Hentaï, Yaoi et Yuri autorisés !♥" rose de la page d'accueil il est difficile de penser que le forum soit préoccuper par des partie un peu gore (voire beaucoup. Y a t'il des âmes sensible sur ce forum ?) ou des scènes "sexuelle" (Qui a moins de 18 ans et qui est choquer de voir des scène de "cul" écrite en rp ? ). Je trouverais pas sa logique des fiche interdite à certain membres (pour prendre l'exemple de -18) à ce moment là je devrait interdire l'accé internet et à mon ordi à ma sœur, hors récupère souvent des fichier sur le mien et elle regarde des truc que je regarde. T'es traumatisé Eli ?

Personnellement je vois se forum comme un forum ou les gens se détende et partage une passion commune sans se prendre la tête et en respectant des règles très simple à suivre (et si je puis dire qui sont souvent les même que sur d'autre forum rp). Les forum ou il y a beaucoup de monde des fois c'est pas forcément une bonne chose, mieux vaut un forum avec une bonne ambiance et des gens qui son là pour le rp qu'un forum plein de personne qui font n'importe quoi (je vise des exemple comme la guerre des clan, n'est-ce pas Eli ?)
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MessageSujet: Re: Frau Blau - Blue, blue roses...   Frau Blau - Blue, blue roses... EmptyJeu 5 Avr - 11:42

Salut ! Ici Solveig/Moony à l'antenne, qui s'étonne encore d'avoir déclenché une telle tornade.

Au vu des commentaires de la majorité des membres ou presque, je pense qu'il est temps de remettre les choses un peu à plat. Je suis tout simplement partie sur de mauvaises bases avec ce forum, et surtout avec vous, ses membres.

Je voudrais qu'un seul point soit bien compris de ma part : je n'ai jamais eu la moindre intention de manquer de respect à qui que ce soit, d'essayer de montrer un quelconque supériorité inexistante, ou de pinailler sur des remarques fondées de la part de Victom.

Je pense, en définitive, avoir simplement très mal compris les attentes du personnage prédéfini de Frau Blau, et m'être engagée sur la mauvaise voie dès le début sans m'en rendre compte. Encore maintenant, il y a beaucoup de choses que je n'ai probablement pas suffisamment comprises dans ce qui a été dit, et sachez que j'en suis aussi triste que désolée.

J'ai voulu bien faire, prendre un prédéfini parce que souvent les forums les attendent longtemps et que ça fait plaisir aux membres de voir joué un personnage avec qui ils attendent d'interagir. J'ai voulu détailler ma fiche pour donner la façon d'agir du personnage dans plusieurs situations, et rien d'autre, si ce n'est peut-être le plaisir d'écrire, parce qu'on est tous là pour s'amuser. Enfin, j'ai voulu suivre les lignes directrices du personnage, ce qui a apparemment été mon plus grand échec.

Bref, je ne sais pas encore ce que je vais faire par la suite. Le plus sage serait sûrement d'abandonner ce personnage que j'ai mal compris tout en mettant beaucoup de coeur dans sa création, et ne me dites pas que c'est faux, quelle que soit l'opinion que vous avez de moi. Je ne pourrai probablement pas prendre plaisir à écrire des RP avec un personnage qu'on m'a tellement déconseillé, ne serait-ce que pour éviter de sentir votre désapprobation à chaque post. On est là pour le plaisir, et je ne compte pas vous gâcher le vôtre.

Je réécrirai peut-être ma fiche entièrement, en repartant sur de bonnes bases, le jour où j'aurai lu la fiche de la véritable Frau Blau, et je n'ai pas peur de l'attendre le temps qu'il faudra. Peut-être qu'à ce moment-là, je choisirai de rendre le personnage à qui voudra l'incarner. Et peut-être qu'alors, je reviendrai m'inscrire sous un autre nom, pour repartir à zéro avec vous. J'aime ce forum, son histoire, il est peuplé de joueurs que j'apprécierais vraiment, et mon plus grand regret aura été de ne pas savoir vous donner une bonne image de moi. Le plus sincèrement du monde, ça me rend malade (je vais passer pour une folle émotive mais j'en ai pas dormi au moins deux nuits), j'aurais vraiment voulu que ça se passe autrement.

J'attendrai donc des nouvelles de Frau Blau, Victom, et je te prie de croire que je n'ai jamais voulu contrarier le fonctionnement de ton forum. Cette fiche servira peut-être d'exemple de ce qu'il ne faut pas faire aux générations futures. Pour ta curiosité, il est vrai que je n'ai jamais participé à un forum comprenant beaucoup de RP de combat, mais je suis dans la vraie vie (moi aussi j'en ai une, quelle que soit l'impression que j'ai donné et je me demande encore comment diable je me suis débrouillée) 2ème dan de Bozendo (si tu aimes les recherches, celle-ci est facile à faire).

Voilà, j'en ai terminé pour cette fois. J'espère avoir l'occasion de jouer avec vous par la suite. A bientôt peut-être, donc !

Très sincèrement,
Moony.


PS (hors-sujet) : Gabriel, je dois m'incliner. Tu as tellement grandi depuis Sirius Black... ^^ A bientôt en tout cas, et en RP j'espère pour de bon !
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